Lounès Benrejdal a signé lundi, à la Bibliothèque nationale, son ouvrage «Contes et légendes kabyles», paru aux éditions Anep. «Le terroir est la sève de ma création littéraire», a indiqué l'auteur qui a recueilli, jusqu'à présent, environ trois cent contes anciens, à travers les régions de Tizi Ghenif et Draâ El-Mizan (wilaya de Tizi Ouzou). «J'ai été bercé, dans ma tendre enfance, par des contes que ma grand-mère et ma mère me racontaient», a confié à l'APS Lounès Benrejdal qui a commencé ce travail d'enregistrement à partir de 1990. L'écrivain, pour qui la soirée de conte est un «moment de tendresse et d'amour», a mis en exergue les valeurs humaines et sociales véhiculées par les contes ancestraux, transmis de génération en génération, dont l'entraide, la générosité, l'amitié, la fidélité, la solidarité et le pardon. «A travers ces opérations de recueil, d'enregistrement et d'écriture, je voulais sauver de l'oubli ces magnifiques contes qui ont une valeur inestimable et qui sont partie intégrante du patrimoine culturel national», a expliqué Lounès Benrejdal qui a «essayé de les transmettre le plus fidèlement possible». «Je ne suis qu'une courroie de transmission», a indiqué l'auteur qui «déplore que le conte n'occupe plus la place qu'il mérite suite au développement des technologies». «Malgré l'apport inestimable de ces technologies, rien ne peut remplacer le conte du terroir qui non seulement fait rêver l'enfant tout en l'éveillant», a affirmé l'écrivain qui émet le vœu de voir les contes du terroir repris sous forme de dessins animés et de bandes dessinées. «De cette façon, grâce à l'apport de la technologie, la sagesse populaire, véhiculée par le conte, pourra être mieux transmise et donc comprise par les générations futures», a souligné Lounès Benrejdal dont le «souhait» est de voir le conte algérien devenir universel.