Statistiques n 70 000 donneurs réguliers ont été recensés en 2007, et pas moins de 400 000 dons. 51% de ces dons proviennent de donneurs familiaux. Comme chaque année à l'approche de l'été, la collecte du sang diminue de plus en plus en raison notamment de la fermeture des écoles et des universités. Mais dans le même temps, le nombre des accidents de la circulation augmente. D'où la nécessité de «renforcer davantage les actions de collecte hors des hôpitaux», a indiqué, hier mardi, le directeur de l'Agence nationale du sang, Kamel Kezzal, lors de son passage au Forum El-Moudjahid. M. Kezzal a insisté, à l'occasion de la Journée mondiale des donneurs de sang, sur la «sécurité transfusionnelle optimale» qu'il y a lieu d'assurer lors de la collecte. Evoquant au passage le programme national du sang à l'horizon 2009, mis en place par le ministère de la Santé, l'intervenant confirme que «les travaux de construction de 12 nouveaux centres de transfusion sanguine dans les wilayas d'Alger, Tizi Ouzou, Boumerdès, Tipaza, Constantine, Sétif, Batna, Tlemcen, Sidi Bel Abbes, Ouargla, Oran et Béchar ont été lancés», et d'ajouter que les structures de Béjaïa et Blida seront opérationnelles à la fin de l'année 2009. «L'on ne peut parler de réforme sans la formation des ressources médicales et paramédicales et sans l'amélioration de la gestion des opérations de don», a-t-il affirmé sur un autre plan. «Actuellement, on compte près de 29 véhicules de collecte, dont 10 affectés à 19 wilayas du pays», a-t-il noté. L'objectif est d'arriver, selon lui, «à avoir au moins un véhicule de collecte dans chaque wilaya». Les structures de transfusion sanguine ont bénéficié, selon le directeur de l'Agence nationale du sang, d'équipements pour la préparation et la conservation des produits sanguins labiles (banque de sang, congélateurs, enceintes climatiques pour la conservation des plaquettes), «ce qui a permis une augmentation considérable de la séparation du sang, le taux étant passé de 50% en 2005 à près de 90% actuellement et il est prévu qu'il atteigne les 100% en 2009», a enchaîné M. Kezzal. Selon le bilan de l'Agence nationale du sang, il a été enregistré près de 400 000 dons en 2007. 40 000 donneurs se sont présentés aux services concernés sans pour autant pouvoir donner leur sang. «Les opérations de collecte ont permis de déceler quelque 5 000 personnes malades qui doivent suivre un traitement médical», a conclu M. Kezzal. Une culture à enraciner l Parlant de culture du don de sang qu'il faudrait savoir enraciner dans les esprits, M Kezzal dira que «l'école doit être mobilisée dans ce sens». Le président de la Fédération des donneurs de sang, Kadour Gherb, a rappelé, pour sa part, que «les interventions chirurgicales nécessitent 1 à 5 pochettes de sang, les opérations des accidents de la route, 2 à 10 pochettes, et les chirurgies cardiologiques plus de 15 pochettes de sang». Il a appelé, en outre, à la nécessité de sensibiliser davantage la société civile, pour le don régulier en raison de la brève durée de conservation du sang.