«Nous voulons instaurer une culture du don de sang», déclare le directeur général de l'Agence nationale du sang (ANS). En Algérie, le nombre de dons de sang à l'échelle nationale a atteint 367.887 en 2007, soit une moyenne de 10,81 dons pour 1000 habitants. Ce nombre a augmenté de 10% comparativement à l'année 2006. Ces chiffres ont été communiqués, hier, par l'invité du forum d'El Moudjahid, Kamel Kezzal, directeur général de l'Agence nationale du sang (ANS) à l'occasion de la célébration, le 30 mars prochain, de la Journée maghrébine du don de sang. Selon M.Kazzal, la moitié des dons (51%) provient de donneurs familiaux, le reste de donneurs réguliers (23%) et donneurs occasionnels (26%). Ce taux était de 75% en 2006. Même si le nombre de dons a connu une évolution, il demeure toujours en deçà des besoins des hôpitaux et des malades, estime M.Kezzal. Il fait remarquer que les dons de sang réguliers et occasionnels restent très «insuffisants». Il espère, ainsi, augmenter à 80% la proportion de dons provenant de cette catégorie de donneurs à l'horizon 2009 et élever le nombre de dons de 10% chaque année. «Nous voulons instaurer une culture du don de sang», soutient-il. Pour M.Kezzal, toutes les institutions de l'Etat sont concernées par la réalisation de cet objectif, notamment le ministère des Affaires religieuses, celui de l'Education nationale et le ministère de l'Enseignement supérieur. L'objectif, dit-il, est d'augmenter le nombre de donneurs volontaires pour arriver à l'autosuffisance de sang. Le DG de l'ANS a avancé, également, que 40.000 personnes refusées au don, pour différentes raisons, ont été recensées en 2007 dont 5000 définitivement. Pour ce qui est des points de collecte qui demeurent «insuffisants aussi», l'invité du forum souligne que la collecte doit se faire également hors structure, au niveau des universités et dans des centres publics. Le manque de moyens pour assurer cette collecte en dehors de l'hôpital est aussi un grand problème rencontré. Actuellement, 29 véhicules de collecte de sang sont répartis à travers 19 wilayas, relève-t-il. «L'objectif est d'arriver à avoir au moins un véhicule de collecte pour chaque wilaya.» Afin d'arriver à satisfaire les besoins thérapeutiques en sang et en produits sanguins, des actions sont menées dans le cadre du programme national du sang à l'horizon 2009. Le coût de la mise en oeuvre de ce plan d'action est évalué à 1,6 milliard de dinars. Dans ce cadre, il est prévu le renforcement des structures de sang par 24 nouveaux véhicules de collecte et de transport du sang ainsi qu'en équipements, et le développement de la collecte mobile pour atteindre un taux de 60%. Les travaux de construction de 12 nouveaux centres de wilaya de transfusion sanguine, notamment à Alger, Annaba, Constantine, Béchar et Tizi Ouzou, sont en phase de mise en oeuvre. Les nouvelles structures seront opérationnelles fin 2008 pour certaines d'entre elles et d'autres au cours de l'année 2009. Aussi, certains travaux d'aménagement de 36 structures de transfusion sanguine ont été réalisés. S'agissant de la création d'un laboratoire national de référence du sang, l'invité du forum informe que l'étude du projet a été finalisée et a reçu l'accord de la commission des marchés publics. Sa construction est donc prévue pour 2008 pour que le laboratoire soit opérationnel en 2009. En matière de formation, plus de 400 personnes en ont bénéficié soit près du quart du corps médical et les trois quarts du corps paramédical. L'activité consacrée à la transfusion est actuellement assurée par 226 structures.