Il faut citer aussi, parmi les anciens carnavals, les lupercales, fêtées à Rome, et dédiées au Dieu Pan, dieu des bergers et des troupeaux. Ce personnage, que la mythologie représente mi-homme, mi-bouc est un personnage lubrique qui n'hésite pas à s'accoupler avec les représentations des deux sexes. Les lupercales se célébraient, selon Ovide, en février, c'est-à-dire à la fin de l'hiver, au moment de la floraison des plantes. On immolait des chèvres et des boucs et les bergers folâtraient entre eux, s'enivrant et s'empiffrant de viandes. Des jeunes gens couraient nus, avec des verges à la main, frappant tous ceux qu'ils rencontrent sur leur chemin. Les femmes surtout s'approchaient d'eux, parce qu'on croyait que les coups augmentaient leur fécondité. Les lupercales se sont maintenues jusqu'au Ve siècle de l'ère chrétienne, période ou le pape Gélase parvient, au bout de grandes résistances, à les abolir. On connaissait aussi à Rome, les mégalésies, jeux organisés à Rome et dédié à Cybèle, la grand-mère des dieux. Les femmes y dansaient, devant des magistrats qui interdisaient aux esclaves d'y paraître. Tous ces carnavals ont disparu, avec le paganisme, mais des bribes subsistent encore, aussi bien dans les pays chrétiens que les pays non chrétiens de la Méditerranée. Les cérémonies sont souvent combattues par les autorités religieuses, mais elles ont gardé certains de leur aspect.