A l'époque ancienne, les grottes ont servi également de sanctuaires et ce, dès la plus haute antiquité. C'est le cas de la grotte, découverte à la fin du XIXe siècle, sur l'oued Itel, au sud-ouest de Biskra : elle présente des couloirs et des galeries, avec des gravures. Au Tassili, les grottes et les abris sous roche ont dû servir aussi de sanctuaires. On pense au «Grand Dieu de Séfar», au nord-est de Djanet, sur un plateau à 1 800 m d'altitude. La fresque, appelée ainsi, représente de face un personnage de 3,25 m de haut, debout sur ses deux jambes. Il porte des bracelets et des ornements au coude, et une sorte de poche pend entre ses jambes : on ne sait s'il s'agit d'un pagne ou de son sexe. Le grand dieu a, à sa droite, une antilope peinte en rouge et une femme. En partant de la gauche vers la droite, il y a des antilopes de l'espèce bubaline, à la droite se trouvent des personnages et des femmes nues, placées les unes au-dessus des autres, les bras tournés vers le dieu, les lèvres ouvertes. L'une de ces femmes est reliée, par le ventre, au dieu. A l'arrière, apparaît un personnage mi-humain, mi-animal, la tête penchée à l'avant. On devait sans doute célébrer dans ce qui semble être un temple, des rites de fécondité.