Attentat Deux soldats américains et un interprète irakien ont été tués lundi en Irak par l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi sur une route à Bagdad. Leur mort porte à 201 le nombre de soldats américains tués depuis que le président Bush a annoncé officiellement, le 1er mai, la fin des opérations militaires majeures en Irak. Deux autres soldats ont été blessés par cette bombe. Par ailleurs, quatre soldats américains ont été blessés, dont un grièvement, par l'explosion d'une bombe placée sur la route entre Ramadi et Falloujah, deux fiefs de la guérilla, à l'ouest de la capitale. Deux explosions ont également secoué lundi soir le centre de Bagdad, a indiqué un porte-parole militaire américain sans être en mesure de préciser si elles avaient fait des victimes. En outre, une bombe de faible puissance a été désamorcée lundi à Najaf (160 km au sud de Bagdad) près du bureau du président en exercice du Conseil de gouvernement transitoire irakien, Abdel Aziz al-Hakim. M. Hakim, qui dirige la principale formation chiite d'Irak, se trouve actuellement à Moscou, dans le cadre d'une tournée dans plusieurs pays étrangers. Ces attaques ont eu lieu après plusieurs jours de calme relatif et alors que l'armée américaine multiplie les arrestations au sein de la guérilla depuis la capture de l'ancien président Saddam Hussein le 13 décembre. Paul Bremer, l'administrateur civil américain en Irak, a déclaré sur la chaîne de télévision NBC que la capture de Saddam Hussein avait rendu plus efficace le travail des troupes américaines qui ont, depuis, multiplié les arrestations de responsables d'attaques antiaméricaines. Concernant Saddam Hussein, M. Bremer a indiqué que l'ancien dictateur ne se montrait «pas particulièrement coopératif» depuis son arrestation. «Mais nous avons réussi à exploiter certaines informations et les renseignements découverts» au cours des opérations menées durant la semaine écoulée, selon lui. Un ex-colonel de l'armée de Saddam Hussein et un ancien responsable de son parti, le Baas, ont été arrêtés lors d'une vaste opération de recherches de l'armée américaine dans la ville sunnite de Falloujah, à l'ouest de Bagdad, selon leurs proches. En dépit de ces arrestations, les installations pétrolières d'Irak sont la cible d'attaques de la guérilla. Ainsi, un nouvel acte de sabotage a été commis lundi après-midi contre l'oléoduc reliant les champs pétrolifères de Kirkouk (nord) à la raffinerie de Baiji, provoquant un incendie.