L'Espagne, dominatrice toute la rencontre, a néanmoins dû attendre la séance des tirs au but (4 t.a.b. à 2, 0-0 a.p.) pour se libérer et parvenir enfin à percer la cuirasse de l'Italie, dimanche à Vienne, une victoire qui lui permet de se hisser en demi-finales de l'Euro-2008. L'Espagne affrontera en demi-finales la Russie, une des sensations de l'épreuve, tombeuse des Pays-Bas en quarts (3-1 a.p.), également au stade Ernst-Happel de Vienne jeudi. Pour l'emporter face aux champions du monde italiens qui, en quadrillant impeccablement le terrain, l'ont toujours empêchée de développer son jeu rapide et technique, l'Espagne a dû attendre les tirs au but et deux arrêts décisifs de Casillas sur les 2e et 4e tentatives, celles de De Rossi et Di Natale. C'est ensuite Fabregas qui a transformé le tir au but du succès. Les Espagnols, qui avaient une nouvelle fois fait très forte impression au 1er tour (3 succès), parviennent ainsi à rejoindre enfin le dernier carré d'un Euro ou d'un Mondial pour la première fois depuis l'Euro-84 (défaite en finale). Casillas (Espagne) : «On a vu les Russes, ce sera très dur» l «Cela a été très difficile. Nous avons joué ce match dans des conditions climatiques difficiles, il faisait très chaud. Et puis, tout s'est joué sur la fin. Nous avons eu une dernière occasion par Villa, et la séance des tirs au but est arrivée. Et là, je pense que peut-être j'ai eu un peu de chance. La demi-finale ? On a vu les Russes, ce sera très dur.» Aragones (Ent. Espagne) : «Les Italiens ont rigoureusement fermé les espaces» l «Je félicite d'abord tous mes joueurs pour leur remarquable comportement et leur moral. Cela a été très difficile, car les Italiens ont rigoureusement fermé les espaces de jeu. Contre la Russie, en demi-finales (jeudi à Vienne, ndlr), cela sera un match très différent, face à une équipe qui a témoigné d'une condition physique remarquable et d'un jeu rapide.» Donadoni (Ent. Italie) : «C'est quand même positif» l «Quand on perd un match aux tirs au but, c'est évidemment très décevant. Nous étions visiblement fatigués. Il a fallu faire des choix difficiles quant à la composition de l'équipe et aux changements en cours de partie, trouver qui, dans cette situation, pouvait apporter quelque chose dans le jeu. Je crois cependant que les garçons peuvent quitter ce tournoi la tête haute, car ils ont tout donné. Au final, c'est quand même positif. Demain commence une autre époque.»