Ils se sont qualifiés au terme d'un match terne et sans saveur. L'Espagne, dominatrice durant toute la rencontre, a néanmoins dû attendre la séance de tirs au but (4 t.a.b. à 2, 0-0 a.p.) pour se libérer et parvenir enfin à percer la cuirasse de l'Italie dimanche à Vienne, une victoire qui lui permet de se hisser en demi-finales de l'Euro-2008. L'Espagne affrontera en demi-finales la Russie, une des sensations de l'épreuve, tombeuse des Pays-Bas en quarts (3-1 a.p.), également au stade Ernst-Happel de Vienne jeudi. Pour l'emporter face aux champions du monde italiens qui, en quadrillant impeccablement le terrain, l'ont toujours empêchée de développer son jeu rapide et technique, l'Espagne a dû attendre les tirs au but et deux arrêts décisifs de Casillas sur les 2e et 4e tentatives, celles de De Rossi et Di Natale. C'est ensuite Fabregas qui a ensuite transformé le tir au but du succès. Les Espagnols, qui avaient une nouvelle fois fait très forte impression au 1er tour (3 succès), parviennent ainsi à rejoindre enfin le dernier carré d'un Euro ou d'un Mondial pour la première fois depuis l'Euro-84 (défaite en finale). Les Espagnols ont donc, comme attendu, tenu le ballon. Mais tout à la fois tendus par l'enjeu et perturbés par le mur adverse, cela s'est avéré inefficace. En première période, les rares occasions sont ainsi venues de frappes lointaines de Villa (25) ou Silva (32), stoppées sans mal par Buffon. L'Italie, privée des ouvertures de Pirlo, suspendu, au milieu, s'est quant à elle appliquée -avec succès- à ne laisser aucun espace à l'adversaire. Devant, elle s'en est remise à Perrotta (tête captée par Casillas, 19) ou aux dribbles de Cassano pour tenter de marquer. En seconde période, le jeu est reparti sur les mêmes bases, avec une nette possession de balle pour les Espagnols. Cela n'a cependant pas empêché les Italiens de se créer la meilleure occasion, une frappe de Camoranesi, à la suite d'un dégagement des poings de Casillas sous la pression de Toni, sauvée du pied par le même Casillas (61). Pour la réplique, les Espagnols ont attendu les 80e et 81e minutes, avec deux frappes de Senna, la première, sur coup franc, écartée des poings par Buffon, tandis que la seconde fut repoussée par le gardien italien avec la complicité du poteau. En prolongation, une frappe puissante de Silva, le meilleur espagnol sur la pelouse avec l'impeccable Casillas, est d'abord passée à droite du poteau (93) avant que Di Natale, d'une superbe tête, ne contraigne le portier du Real Madrid à détourner du bout des mains (95). Deux dernières occasions avec la séance de tirs au but.