Intelligent et cultivé bien que vivant dans une cabane au fond d'un «township», ce Sud-Africain a pourtant violé et assassiné 19 jeunes femmes en deux ans. Il s'attaquait aux femmes du coin et les attirait dans les champs de cannes à sucre pour les tuer. Il les attachait en suivant un rituel zulu, et les bâillonnait. Grâce à l'aide de Micki Pistorious, profileuse, la police a pu découvrir d'autres corps cachés dans les champs et, finalement, arrêter Thwala. Sipho Thwala provient d'un milieu rural. Il n?a pas connu son père, et son beau-père, violent, l'abandonna alors qu'il était encore enfant. La mère était la figure dominante de la famille, mais il n'y avait pas beaucoup d'affection entre elle et son fils. Il était turbulent et elle dû le discipliner. Il commença à travailler dès l'adolescence et fit de nombreux petits boulots. Il ne garda jamais un emploi bien longtemps. Sipho Thwala vécu avec une jeune femme qui tomba enceinte de lui mais avorta sans le prévenir. Thwala en garda beaucoup de rancoeur, de colère et de tristesse. Selon ses proches, c'était un être calme, solitaire et introverti. Mais après l'avortement de son amie, son caractère changea. Sous une apparence calme, iI pouvait entrer dans des colères noires. Pour cette raison, sa mère et sa s?ur ne lui posèrent pas de question sur les vêtements féminins qu'il se mit à collectionner, de peur de l'irriter. En 1997, les policiers de Phoenix, une petite ville à 20km au nord de Durban, en Afrique du Sud, réalisèrent qu'une seule et même personne étaient responsable de plusieurs meurtres de femmes dans la région des champs de cannes à sucre. Ils contactèrent le superintendant de Durban, Philip Veldhuizen, en raison de la formation spéciale qu'il avait reçu sur les serial killers. Veldhuizen se rendit à Phoenix et étudia les dossiers. Il constata que le mode opératoire du tueur était toujours le même et qu'ils étaient bien en présence d'un tueur en série. Le 1er juillet 1997, on avait découvert trois corps de femmes attachées, brûlées et en état de décomposition avancée dans les champs de cannes (ceux-ci sont incendiés chaque année pour en faciliter la récolte). Un quatrième corps fut découvert le lendemain, décomposé mais pas brûlé. Veldhuizen appela alors la personne qui lui avait fourni cette formation spéciale sur les serial killers : la «profileuse» Micki Pistorius. Elle proposa aux policiers de fouiller dans leurs archives, à la recherche de cas semblables. Le 14 juillet, ils avaient répertorié 10 cas présentant les mêmes similitudes.(à suivre...)