Le 5e recensement général de la population et de l'habitat (Rgph) a été réalisé durant la période allant du 16 au 30 avril 2008. Sa préparation technique a été commencée en décembre 2005. L'opération a nécessité, selon l'Office national des statistiques (ONS), la mobilisation de plus de 61 400 personnes, dont 42 511 agents recenseurs. Le 5e Rgph a nécessité aussi une enveloppe financière de l'ordre de 2,5 milliards de dinars. L'objectif principal était d'arriver à «une estimation du volume de la population et de l'habitat», selon l'ONS. Lors de la publication des premiers résultats, le 16 juin, le ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, a déclaré que l'administration était «efficace». «Notre impression concernant la validité des chiffres obtenus montrent que ce travail a été sérieux et a permis d'arriver à des résultats fiables (…) Cela a été un test extraordinaire, quoi que l'on dise, pour le fonctionnement de l'administration territoriale et les mairies», a dit le ministre. M. Zerhouni a vanté surtout le travail qui se fait au niveau des services d'état civil des Assemblées populaires communales. Il a révélé que ses services avaient réalisé, avant le 5e Rgph, un travail portant sur «une estimation de la population faite essentiellement sur l'état civil au niveau des mairies». Ce travail était arrivé à une estimation de la population générale de 34,6 millions d'habitants. Après le recensement, il a été établi que la population est de 34,8 millions habitants. Une différence de 200 000 âmes. «Ce n'est pas une différence extraordinaire», a estimé le ministre de l'Intérieur. «C'est la preuve que l'essentiel (état civil) fonctionne bien en Algérie», a conclu M. Zerhouni. Question : si l'état civil «fonctionne bien», à quoi sert-il d'organiser des recensements aussi longs que coûteux ? Réponse du ministre de l'Intérieur : «Le prochain recensement sera organisé en 2013.»