Résumé de la 1re partie Le sabotier, qui vivait misérablement avec sa famille, est abordé par le diable qui lui propose la fortune en contrepartie de son? fils. Au milieu de cette forêt, habitait un ermite. Le saint ermite faisait pénitence dans la solitude depuis plus de vingt ans et ses mérites devenaient si agréables au ciel que, pour le visiter et soutenir sa constance, le Bon Dieu lui envoyait un ange tous les jours. Le meneur de loups était un sorcier dont la renommée remplissait tout le pays. Quand on parlait de lui, on disait «Le Grand Magicien» et quand on lui parlait on l'appelait «Mon Grand». Il n'avait qu'un signe à faire et tous les loups de la forêt accouraient en hurlant et se couchaient à ses pieds ; et, quand il le voulait, on entendait pendant la nuit des vacarmes si mystérieux, «des chasses malignes» et des courses de loups-garous. L'enfant s'était enfui au crépuscule, de sorte qu'au bout de quelques heures de marche, il soit en pleine nuit dans des bois inconnus. Tout à coup, entre les branches des arbres, il vit un grand feu autour duquel était couchée en cercle une bande de loups énormes qui, à son approche, se levèrent menaçants et hurlèrent d'une façon épouvantable. ? Tout beau ! s'écria une voix forte dominant les hurlements ; et aussitôt les loups cachés se recouchèrent. L'enfant, plus tremblant que les feuilles maudites du tremble, aperçut le Grand Magicien debout près du feu. ? Approche, dit le sorcier, et surtout n'aie pas peur. Que fais-tu à pareille heure dans la forêt ? Tu t'es donc perdu au fond des bois ? ? Hélas ! Mon Grand, je me suis perdu au fin fond des bois. Je marche sans savoir où je vais depuis que j'ai quitté la cabane de mon père, le sabotier. Il y a huit jours, comme mon père était assis au pied d'un arbre et que, plein de tristesse, il pleurait et se lamentait en pensant à notre misère, le diable vint en personne et, tendant une bourse pleine d'or, lui promit pour toute notre famille la prospérité et le bien-être à condition que je sois son compagnon de route. Mon père y consentit, car le diable promettait de me combler de richesses. Et comme il devait venir me chercher ce soir, j'ai eu peur et je me suis sauvé. ? Pauvre enfant ! tu te sauves pour ne pas tomber entre les mains de Satan et arrive juste au moment où il va venir me parler. A minuit, dans quelques instants, il sera ici près du feu pour me donner ses ordres au sujet d'une course de loups-garous que nous devons faire ensemble cette nuit. ? Eh bien, je repars vite dans la forêt. ? Non ! reste ! tu seras plus en sûreté auprès de moi. Je vais essayer de te tirer d'affaire en m'arrangeant avec le diable, tandis que, s'il te rencontrait tout à l'heure sur son passage, pendant que nous «mènerons le raffut», il t'emmènerait pour toujours au fond des enfers. A peine le Grand Magicien a-t-il prononcé ces paroles que le Diable arriva.(à suivre...)