Résumé de la 2e partie L?enfant, dans sa fuite, rencontre le grand sorcier, meneur de loups et lui raconte sa mésaventure. Sur ces entrefaites, Satan arrive. Quel est cet enfant ? demande-t-il. ? C'est un élève que je forme, répond le meneur de loups. Il serait bientôt devenu le plus fameux des sorciers du pays, si je pouvais le garder; malheureusement son père, le sabotier, te l'a vendu : il t'appartient, et j'en suis fâché ! Il y a huit jours, comme son père était assis au pied d'un arbre et que plein de tristesse, il se lamentait en pensant à sa misère, tu lui as donné une bourse pleine d'or à condition qu'il te livre son fils aîné pour être ton compagnon de route. Si tu voulais résilier le marché, je prendrais avec moi cet enfant, je l'instruirais pour me remplacer, car je suis très vieux et n'en ai plus pour longtemps. ? C'est bon. Je résilie le marché et te cède à l'amiable l'enfant du sabotier, répond le Diable en ricanant. Le malin se disait en lui-même : «Que je le prenne maintenant ou qu'il devienne meneur de loups, il sera toujours à moi. Il me faut bien quelqu'un pour remplacer le Grand Magicien pour m'aider dans mes affaires.» Ayant ensuite donné des ordres à voix basse au meneur de loups, il disparut comme un éclair. ? Tu es débarrassé mon enfant ! dit le sorcier; maintenant, tu peux retourner chez ton père, tu n'as plus rien à craindre. Quant à moi, je pars avec mes loups pour «mener le raffut» des loups-garous. Dès que les affreux hurlements se perdirent dans la profondeur des bois, l'enfant essaya de retrouver son chemin pour retourner chez son père, mais il était complètement égaré lorsqu'il rencontra un chemin battu qu'il suivit pendant longtemps. Il vit, enfin, une petite lumière qui brillait entre les arbres et, s'y dirigeant, il fut bien surpris d'arriver dans la cour d'un vieux château, en pleine forêt, d'un aspect lugubre et fantastique. Assez peu rassuré, l'enfant s'approcha cependant pour demander un abri ; et, alors qu?il tenait le heurtoir de la porte, il s'aperçut qu'il y avait du bruit dans le château. Il entendait des jurons ; par instant une voix de femme répondait à une voix éclatante qu de temps en temps ricanait très haut entre deux jurons. Ce château était hanté par le Diable. Et justement, cette nuit-là, il y était venu avec sa femme. L'enfant colla son oreille contre la porte et écouta. «T'as beau être le diable, t'es pas malin ! Ah ! ça, non ! Si te m'avô pas, qu'est que te deviendrun ! Te devrun rin faire sans consulter ta fene qu'est pu fine que te !» A la suite de la conversation l'enfant comprit que la femme du Diable lui faisait une scène, parce qu'il ne faisait que de mauvais marchés et des affaires de dupes.( à suivre...)