Opération 293 agriculteurs dans 8 communes riveraines du parc national de Belezma (Batna) ont bénéficié d'un programme de soutien à l'apiculture qui se poursuit, depuis 1998. Le directeur du parc, Aïssa Labed, rappelle que le concept de gestion intégrée mis en ?uvre depuis la création du parc national de Belezma en 1985, vise à associer les riverains à la protection de la biodiversité et notamment du cèdre de l'Atlas, menacé par le dépérissement naturel et les coupes illicites. L'approche participative du parc national de Belezma a été inaugurée par l'introduction de l'arboriculture dans les exploitations des riverains, pour augmenter leurs revenus, les inciter à abandonner les pacages dans les sous-bois et les persuader de protéger la forêt. L'introduction de l'apiculture offrait également des avantages techniques et écologiques importants, car l'abeille participe à la pollinisation du pommier et des autres fruits et amène les exploitants à veiller à la protection des plantes mellifères et à s?ouvrir davantage sur l'intérêt de préserver la biodiversité comme l'indique encore le directeur du parc : «La répartition des ruchers autour du parc en période estivale est une manière de lutter contre les incendies. Dès que le feu est aperçu, le parc reçoit 293 gardiens spontanés et bénévoles. De 1998 à 2000, 7,072 ha de broussailles seulement ont été brûlés». Il est vrai que depuis son lancement, il y a près de six ans, cette expérience a connu des échecs et des correctifs, puisque plusieurs exploitants ont perdu les ruchers attribués par le parc, non seulement à cause du froid, mais également par inexpérience. En 1999, un guide de l'apiculture, de 27 pages illustrées en couleur, a été réalisé par Mlle Dounyazad Chadda, ingénieur d'Etat en agronomie, au parc national de Belezma. La distribution de ce document aux nouveaux apiculteurs de ces communes, a été suivie par des sessions de formation et de vulgarisation, dispensées chaque année, par les techniciens du parc à 150 fellahs et sanctionnées par la remise d'attestations. Aïssa Labed considère que le pari de l'approche participative a été gagné. Mais pour arriver à ces résultats, il a fallu bannir les opérations d'attribution sans méthode qui, d'avance, sont vouées à l'échec.