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Kamel Hassena (directeur général d?Infor et dirigeant influent de l?USMA)
«Je ne veux pas succéder à Allik»
Publié dans Info Soir le 26 - 12 - 2003

Fondateur et directeur général de l?Imprimerie Nouvelle Format Ordinateur (Infor), Kamel Hassena est aussi l?un des plus anciens dirigeants de l?USMA. Ami intime et très proche collaborateur de Saïd Allik, il cultive la discrétion au profit de l?efficacité et ses compétences de gestionnaire avisé ont profité au grand club de Soustara. Certains voient même en lui l?idéal futur président des Rouge et Noir, mais il écarte cette éventualité estimant que cela ne l?intéresse pas. Portrait d?un chef d?entreprise sur lequel le foot a beaucoup d?emprise.
InfoSoir : Infor c?est quoi au juste ?
K. Hassena : Infor est une imprimerie spécialisée dans le formulaire en continu, c?est-à-dire tout ce qui concerne le papier ordinateur et le listing. C?est pour cela que nos principaux clients se retrouvent parmi les banques, les différentes administrations et les P et T. On peut dire qu?actuellement, nous sommes le leader en Algérie dans le domaine du papier informatique.
Votre logo représente un globe. Est-ce à dire que vous voulez devenir le leader mondial ?
Non, nous n?avons pas cette prétention. Notre logo est une création d?une boîte de communication française qui m?avait proposé quatre modèles différents et j?ai choisi celui-ci parce qu?il m?a beaucoup plu, c?est tout.
Et le nom d?Infor, est-ce vous qui l?avez choisi ?
Oui, et il veut tout simplement dire Imprimerie nouvelle format ordinateur.
Comment est née Infor ?
Moi-même je suis un professionnel de l?imprimerie depuis les années 1960. J?ai commencé dans la papeterie, ensuite j?ai fondé une petite imprimerie qui fabriquait des cartes de visite et des factures. Puis, en 1973, j?ai démarré dans le papier continu. En 1986, je me suis installé à Oued Smar où j?ai commencé la construction de mon usine, à la force du poignet, car j?ai été obligé de mettre la main à la pâte en chaussant des bottes et en prenant la brouette. Avec des amis, je me suis battu et au bout de trois ans, j?ai atteint mon but pour pouvoir démarrer en 1989.
A-t-il été difficile de se tailler une part du marché ?
Non, j?ai bien démarré parce que j?avais fait une étude de marché et que je suis un professionnel dans le domaine. Je dois dire qu?aujourd?hui, malheureusement, il y a une concurrence déloyale. Et pour cela, depuis deux ans, je suis sur un autre projet portant sur les emballages flexibles de produits agroalimentaires. Je devrais démarrer au cours du premier semestre 2004.
Outre chef d?entreprise, vous êtes aussi l?un des plus anciens dirigeants de l?USMA. Pourquoi cette équipe et non le MCA ?
Depuis mon plus jeune âge j?habitais La Casbah et dans ce vieux quartier on est soit usmiste, soit mouloudéen. Moi, j'ai choisi l?USMA surtout à cause d?un certain Abderahmane Meziani qui était la star des Rouge et Noir. C?était mon idole et c?est pour cela que j?ai penché pour le club où il a toujours évolué. Donc j?ai commencé par être supporter puis dirigeant.
Et quel est le plus difficile à faire, gérer une entreprise ou diriger l?USMA ?
Sincèrement, je préfère gérer trois entreprises comme Infor plutôt que l?USMA.
Est-ce aussi difficile de diriger un club de l?élite ?
Oui, à l?heure actuelle, c?est vraiment très difficile.
Mais vous semblez lui avoir insufflé le goût de la performance...
C?est vrai que, depuis plus de dix ans, l?USMA est au sommet. C?est pratiquement la meilleure équipe d?Algérie. Il est évident que cette réussite est due, en partie, à la rigueur insufflée par les membres du comité directeur dont je fais partie. Moi, dans mon entreprise, j?arrive à mon bureau à 8 heures précises, souvent avant les ouvriers. Alors au sein de l?USMA, je suis aussi présent pour veiller au grain, que ce soit lorsque le club reçoit à Bologhine ou lorsqu?il est en déplacement à l?intérieur du pays ou à l?étranger.
En tant que chef d?entreprise et dirigeant de l?USMA, que pensez-vous du sponsoring ?
Le sponsoring pourrait constituer un extraordinaire gisement de financement pour les clubs sportifs car, à mon avis, le sponsoring est un point de confluence idéal entre une entité sportive qui recherche de l?argent et un annonceur recherchant la notoriété pour un produit afin de doper ses ventes. Le problème c?est qu?en Algérie, nous n?avons pas une économie forte et libérale, nous sommes toujours régis par l?amateurisme, qu?on le veuille ou non. Si on veut attirer des annonceurs, il faut réorganiser notre football et le professionnaliser réellement.
Quelle est votre conception du professionnalisme ?
Il faut d?abord songer à changer le statut actuel des clubs et les transformer en sociétés commerciales avec des partenaires ou conseils d?administration qui auront un droit de regard sur la gestion, la performance et le devenir du club.
Et l?Etat devrait-il se retirer ?
Non, au contraire, il faut que l?Etat s?implique très largement et qu?il donne les moyens de base aux clubs professionnels.
Quels moyens, selon vous ?
Un stade pour les entraînements ainsi qu?un centre de formation. Par exemple, cette saison, nous avons joué un tour préliminaire contre un club du Gabon et pour nous préparer nous avons été obligés d?utiliser uniquement un quart du stade de Bologhine, parce qu?il y avait d?autres formations comme l?OMSE ou Deux-Moulins qui s?y entraînaient également. Alors comment voulez-vous, dans ces conditions pareilles, être professionnels ?
Vous est-il arrivé de mettre la main à la poche pour aider financièrement l?USMA ?
Oui, cela m?est arrivé, mais c?est une aide sous forme de prêts surtout dans les moments difficiles. Mais, là encore, on en revient au statut des clubs. Prenons l?exemple de Manchester United en Angleterre : voilà un club qui tire 70 % de ses recettes uniquement du sponsoring et du marketing sportif. C?est pratiquement une entreprise commerciale, et puis, il y a un autre aspect.
Lequel ?
Celui des supporters par exemple. A Barcelone, ils sont 100 000 abonnés qui payent leur place à l?année. C?est une culture. Chez nous, on a à peine deux cents abonnés, car nos supporters ont un pouvoir d?achat limité. Déjà, quand on fixe le prix des places à cent dinars, ils trouvent que c?est trop cher. D?une manière générale, je dirais que notre football est effectivement malade, mais on ne peut envisager de soins, si l?Etat ne s?implique pas.
Mais qu?est-ce que cela pourrait rapporter à l?Etat ?
Il pourrait y avoir des retombées intéressantes. Avec de véritables centres de formation, on pourrait encadrer les jeunes et en faire de bons joueurs. C?est un investissement social.
L?actuel président du Real Madrid était un chef d?entreprise, cela vous dirait-il de présider un jour l?USMA ou un autre club ?
Quand on aura instauré le vrai professionnalisme, ça pourrait s?envisager, mais, pour le moment, non, ce n?est vraiment pas mon objectif.
Et pourtant, on voit en vous le très probable successeur de Allik...
Non, cela ne m?intéresse pas du tout. Déjà en tant que président de la section football, j?ai du mal à concilier la gestion de mon entreprise et celle de l?équipe, alors gérer toute l?association ce serait impossible, car il ne faut pas croire qu?il est facile de diriger un club en Algérie. D?ailleurs, je tiens à tirer mon chapeau à Saïd Allik qui est à la tête de l?USMA depuis dix ans.
Vous-même, avez-vous été sportif ?
J?ai joué au football dans la rue, j?ai pratiqué la musculation et aujourd?hui, je cours tout le temps pour mes affaires et l?USMA.
Le foot est-il une passion ?
Oui, absolument.
Quelles sont vos idoles ?
En Algérie, il y a eu Abderahmane Méziani et à l?étranger j?admire Zidane et Beckham.


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