manifestation n Les journées théâtrales du Sud, initiées par le théâtre national, sous le patronage du ministère de la culture, ont pris fin hier samedi. Ces journées théâtrales qui se sont déroulées du 6 au 12 juillet, ont vu la participation de six jeunes troupes indépendantes venues de Tamanrasset, Ouargla, el-Oued, Adrar, Bechar et Tindouf. Elles ont permis au public algérois de découvrir un théâtre certes amateur, mais jeune, en construction et véhiculaire de nouvelles tendances théâtrales. Le théâtre du Sud s'avère donc une pratique, une expérience dont il faut tenir compte, d'où les recommandations que les organisateurs ont formulées, à savoir créer des théâtres ainsi que d'instaurer et institutionnaliser des festivals régionaux dans le Sud en vue de fructifier pleinement la pratique théâtrale. Car, faut-il le noter, le Sud connaît un manque, voire une absence incroyable d'espaces de représentation ainsi que de lieux de rencontres et d'échanges entre les différents acteurs du théâtre. Les organisateurs ont également formulé le souhait d'un intérêt plus grand pour le théâtre pour enfant que pour le théâtre universitaire. Ils ont également souhaité voir s'étendre une passerelle entre l'université et les acteurs du théâtre afin d'engager un partenariat dans la recherche théâtrale. Ils ont appelé, ensuite, à créer un centre d'archivage et de recherche en matière de théâtre comme ils ont insisté sur le fait d'encourager le théâtre du Sud et de lui prêter plus d'intérêt, et cela par un soutien financier et pédagogique conséquent. Les professionnels du théâtre ont pu, par ailleurs, relever que les jeunes troupes activant dans le domaine théâtral manquent d'expérience et d'acquis académiques et didactiques –ce sont des troupes autodidactes pratiquant le théâtre seulement par passion– d'où la nécessité alors d'initier des stages de formation et d'encadrement pour chacune de ces troupes pour une meilleure efficacité de la pratique théâtrale. Pour faire connaître ce théâtre en effervescence et en élaboration, les professionnels du théâtre ont préconisé, d'autre part, la création d'un canal d'échange entre le théâtre du Nord et celui du Sud, et cela à travers d'une part, un réseau de diffusion des spectacles, et, d'autre part, un réseau sur Internet. Enfin, il est recommandé la création d'instituts et d'écoles d'art dramatique régionaux spécialisés dans la formation. Il est à rappeler que l'objectif de ces journées consistait à faire connaître un théâtre tel qu'il est pratiqué au Sud, c'est-à-dire à travers un imaginaire, une esthétique et un jeu scénique qui lui est propre. Le théâtre du Sud est un théâtre révélateur et prometteur. Il est dynamique, créatif et foisonnant. Il a son empreinte, sa propre étiquette et son propre référent scénique et culturel. Il est à indiquer aussi que le théâtre national, et à sa tête M'Hamed Benguettaf, développe une dynamique visant à s'ouvrir davantage aux jeunes talents et créateurs même ceux du Sud, et cela en leur prêtant des espaces pour s'y produire et à promouvoir leur produit théâtral.Il œuvre également à canaliser les énergies créatrices et à former et à encadrer les jeunes talents.