Mission n Soustraire les jeunes aux graves dangers qu'ils peuvent courir demeure l'objectif principal de l'Agence nationale des loisirs de jeunes (Analj). Avec le peu de moyens mis à sa disposition, l'agence s'efforce de mener à bien cette mission qui lui est dévolue. Il s'agit pour l'ex-Office algérien des centres de vacances (Oacv), qui se limitait jadis à l'organisation de colonies de vacances, de toucher le plus grand nombre de jeunes en leur assurant une prestation de qualité. Celle-ci passe inévitablement par la mise à leur disposition d'activités à même de leur permettre de profiter pleinement et «positivement» de leur temps libre. Il est regrettable de constater que dix-huit ans après la création de cette structure, très peu de jeunes ont pu profiter de ses prestations, alors que certains ignorent même son existence. Et pour cause, l'agence se trouve aujourd'hui confrontée à de multiples obstacles qui limitent son déploiement et la mise en œuvre de sa stratégie censée donner un nouvel essor aux loisirs et, surtout, occuper les jeunes pendant leur temps libre. La principale difficulté de cette agence est de pouvoir trouver un équilibre entre sa vocation socioéducative et les moyens mis à sa disposition. Ce dernier élément est un réel handicap pour l'Analj qui a pour ambition d'assurer une prise en charge significative aux jeunes en quête d'activités à la fois attrayantes et éducatives.Ce qui explique en quelque sorte le timide déploiement du programme de l'agence en termes d'activité et de loisirs. Il faut savoir, dans ce contexte, que le manque de moyens évoqués ci-dessus concerne aussi le parc immobilier dont dispose l'agence. On parle, à ce propos, d'un nombre important de camps de vacances et de loisirs qui, depuis des années, «sont réquisitionnés, fermés ou détournés et ne sont plus exploités par l'Analj». cela, sans parler de leur état de vétusté avancée. S'agissant des camps de jeunes qui sont toujours gérés par l'Analj, il faut dire qu'ils sont peu adaptés aux exigences de la vision moderne des loisirs. En somme, l'agence ne dispose pas de structures d'accueil en nombre suffisant comparativement à la forte demande de la part des jeunes. A ces difficultés dans les capacités d'accueil, vient se greffer un autre problème qui freine le déploiement de la stratégie établie par l'Analj. Il s'agit de la qualité des prestations proposées qui serait, selon certains témoins, peu satisfaisante par rapport aux exigences de la nouvelle génération.