Initiative n Le gouvernement a décidé de garantir la régulation du marché des produits agricoles et de sauvegarder le pouvoir d'achat des citoyens. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a présenté, hier, lors du Conseil de gouvernement une communication portant sur ce sujet. A l'issue du Conseil, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Abderrachid Boukerzaza, a annoncé, lors d'un point de presse à l'ex-CIP, que les pouvoirs publics vont consacrer 3 milliards de dinars pour la régulation du marché de la pomme de terre. «Il y a lieu de rappeler que la production de la pomme de terre enregistre actuellement une forte chute des prix à la production due à une offre excédentaire pouvant engendrer des perturbations et une menace pour la poursuite de l'activité de la filière lors de la prochaine saison», indique-t-il. C'est pourquoi, a-t-il ajouté, «il a été décidé de constituer un stock de régulation pouvant aller jusqu'à 150 000 tonnes qui seront prélevées chez les opérateurs conventionnés». Dans ce sens, poursuit-il, une enveloppe évaluée à trois milliards est préaffectée sur le Fonds national de régulation de la production agricole (Fnrpa), pour la période du 10 juillet au 15 août. La mise en place de ce dispositif vise, explique M. Boukerzaza, à assurer la régulation des approvisionnements du marché et la protection des agriculteurs, tout en préservant le pouvoir d'achat des consommateurs. En clair, l'opérateur peut acheter la récolte de pommes de terre à un prix référentiel de 20 DA qui a été fixé par l'Etat. Ce dernier s'engage, pour sa part, à payer l'assurance de la marchandise et à assurer également à l'opérateur un bénéfice à hauteur de 25%. En revanche, l'opérateur ne pourra pas vendre la marchandise sans recevoir l'aval de l'Etat auquel il revient de choisir la période propice. L'objectif recherché vise, selon le représentant du gouvernement, à réguler le marché et éviter une forte chute des prix. D'après le ministre de la Communication, cette mesure de régulation du marché pourrait être élargie à d'autres produits si le besoin se faisait ressentir. Par ailleurs, le Conseil de gouvernement a adopté un décret exécutif fixant les conditions d'approbation de l'étude de l'impact sur l'environnement pour les activités relevant du domaine des hydrocarbures et un décret relatif aux outils et à la méthodologie d'élaboration du programme indicatif des besoins en moyens de production d'électricité, présenté par le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Concernant le premier décret relevant du domaine des hydrocarbures, M. Boukerzaza a relevé que désormais seul le département de l'environnement, en collaboration avec la commission de régulation des hydrocarbures, peut délivrer un «visa» pour tous les projets dans ce domaine. «Le projet de décret exécutif intervient dans le but de déterminer les modalités d'approbation par l'autorité de régulation des hydrocarbures et le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, des études d'impact sur l'environnement.» S'agissant du décret relatif au domaine de l'électricité, il a, entre autres, comme objectif, révèle le porte-parole du gouvernement, de définir les besoins de consommation en électricité sur une période de dix ans.