Selon une étude publiée ce jeudi dans la revue britannique The Lancet oncology, la survie à plusieurs sortes de cancers est la plus faible en Algérie (où seule la région de Sétif, représentant 300 cas de cancer, a pu être étudiée), au Brésil (seulement deux régions et 1 723 cas étudiés) et en Europe orientale. Les Etats-Unis offrent, en revanche, les meilleurs taux de survie surtout dans la population blanche (les taux sont en effet sensiblement plus bas pour les populations noires). Cette étude, la première du genre, a été menée sur 1,9 million de personnes dans 31 pays : plus d'une vingtaine de pays d'Europe, les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, le Japon, le Brésil, l'Algérie et Cuba. Les chercheurs ont comparé les taux de survie à cinq ans pour les cancers du sein, du côlon, du rectum et de la prostate, diagnostiqués sur la période 1990-1994. Dans l'ensemble, pour tous ces cancers, la survie est la meilleure en Amérique du nord, suivie de l'Australie, du Japon et de l'Europe occidentale. Pour les cancers du sein et de la prostate, les plus hauts taux de survie prévalent aux Etats-Unis. Le Japon est numéro 1 pour les cancers colorectaux chez les hommes, et la France pour les cancers colorectaux chez les femmes. A Sétif, les taux de survie à cinq ans vont de 11,4% pour le cancer du côlon des hommes à 38,8% pour le cancer du sein. Pour les chercheurs, ces divergences de taux s'expliquent probablement par «des différences dans l'accès au diagnostic et au traitement» et dans les investissements dans le domaine de la santé.