Les coiffeurs pourraient encourir un risque accru de cancer en raison des colorants et d'autres produits chimiques qu'ils utilisent, selon l'agence chargée du cancer de l'Organisation mondiale de la santé. Cette dernière réaffirme ainsi que les quelques millions de coiffeurs, de coiffeuses et de barbiers dans le monde exercent un métier classé comme cancérogène «probable», est-il écrit dans le numéro d'avril de la revue spécialisée britannique The Lancet Oncology. Un risque faible, mais conséquent, de cancer de la vessie chez les coiffeurs est ainsi relevé, ce risque apparaissant moins marqué chez les coiffeuses. En revanche, les experts qui se sont réunis à Lyon en février dernier n'ont pas trouvé d'argument épidémiologique pour porter un jugement sur un éventuel risque particulier de cancer chez les personnes qui se colorent elles-mêmes les cheveux. Environ 35% des femmes et 10% des hommes se colorent les cheveux en Europe, au Japon et aux Etats-Unis. Une longue «monographie» sur le métier de coiffeurs détaillant les produits qu'ils manipulent a été mise en ligne pour accompagner la parution de Lancet Oncology. Chez les coiffeuses, certaines études mettent en exergue un risque accru de cancer des ovaires et d'une forme de cancer sanguin mais sont contredites par d'autres études.