Abandon n Parmi la dizaine de sources répertoriées à travers la wilaya, quelques-unes seulement sont aujourd'hui «accessibles» aux curistes locaux. Cette wilaya recèle un potentiel thermal qui mérite d'être valorisé et exploité «à bon escient» pour redonner aux nombreuses sources identifiées dans la région leur vocation curative et thérapeutique d'antan, ont estimé des responsables du secteur du tourisme. En dépit d'un foisonnement de sources thermales aux vertus curatives avérées, Médéa n'arrive pas encore à tirer profit de ce potentiel, laissé à l'abandon. Cet état est toujours en vigueur en raison de «lourdeurs bureaucratiques qui freinent l'ouverture de ce secteur aux investisseurs privés et, par voie de conséquence, la relance d'un segment important de l'activité touristique dans la région», ont déploré ces responsables. Les tentatives entreprises dans cette optique par la direction du tourisme auprès des différents organismes étatiques en charge de ce dossier, attendent toujours d'être concrétisées, a-t-on fait observer. Ces tentatives ont été faites en vue de «ressusciter» une tradition séculaire, introduite par les premiers occupants romains et très prisée au demeurant par la population. Les responsables locaux citent le cas de trois sources thermales, situées respectivement à Cheniguel, Ksar El-Boukhari et Berrouaghia. Des sources susceptibles de servir de «noyau central» à de futurs centres touristiques, thérapeutiques ou de détente, estime-t-on. Parmi la dizaine de sources thermales répertoriées à travers la wilaya, quelques-unes seulement sont aujourd'hui «accessibles» aux curistes locaux, de moins en moins nombreux à fréquenter ces lieux. Cette apparente indifférence est le résultat de leur état et le manque d'infrastructures d'accueil. Les intéressés préfèrent désormais se déplacer hors wilaya pour s'offrir un «bain de jouvence». Pourtant, les vertus thérapeutiques de plusieurs de ces sources ne sont plus à démontrer comme celles de «Hammam Es-Salihine» à Berrouaghia, «El-Hamada» à Ksar-El-Boukhari, Hammam Djerdani à Cheniguel, ou «El-Ancer», Chellalet-El-Adhaoura ou encore «Taourga» ou «Smari», dans les communes d'El-Omaria et Ouled Maâref. Tous ces noms évoquaient toutes sortes de bienfaits thérapeutiques, allant même jusqu'à leur attribuer des «bienfaits métaphysiques», fortement ancrés dans l'imaginaire collectif des populations.