Beaucoup d'Algériens caressent encore le rêve de posséder un logement. En attendant que le miracle se produise, ils se “terrent” comme ils peuvent, dans des endroits auxquels on ne penserait même pas : hôpitaux, mosquées et même… prisons et cimetières. Notre reportage évoque la ville d'Oran, mais des cas similaires se trouvent partout dans nos grandes villes. Avec Dar Esbitar, Mustapha Badie a fait de l'œuvre de Mohammed Dib, La grande maison, un monument télévisuel et absolument magistral tant la barre a été placée très haut. Dans ce feuilleton qui a ému jusqu'aux tripes l'Algérie entière dans les années 1970, trois acteurs crèvent l'écran : Les personnages qui sont d'un incroyable réalisme parce que bourrés de talents, la misère qui les manipule comme des marionnettes désarticulées et, bien sûr, la maison collective, une ancienne infirmerie où croupit une douzaine de familles et qui reste, en fait, l'unique dispensaire aux maux de sa disette. «La Aïni» l'inégalable héroïne, peut reposer en paix. Il y a pire que sa mansarde actuellement même si les «Kilou» et les «Didi Baratcho» ne se font plus lapider à tous les coins de rue…