Le directeur général de l'Aiea, Mohamed El-Baradei, se rend, aujourd?hui, samedi, à Tripol pour entamer une vérification en profondeur du programme nucléaire de la Libye. «Il s'agit de mettre en route un processus de vérification en profondeur de toutes les activités nucléaires de la Libye, présentes et passées, (...) et de paver la voie aux inspections», a indiqué le porte-parole de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea), Mark Gwozdecky, hier, vendredi, à Vienne. Cette visite sans précédent survient une semaine après que la Libye eut créé la surprise en annonçant le 19 décembre, après neuf mois de négociations secrètes avec Washington et Londres, qu'elle renonçait à ses programmes d'ADM. Trois jours plus tard, le régime du colonel Mouammar Kadhafi avait assuré qu'il signerait un protocole additionnel au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) devant autoriser l'Aiea à effectuer des inspections poussées et inopinées de tous les sites nucléaires libyens. Ces inspections «pourront commencer dès la semaine prochaine» (à partir du 2 janvier, ndlr), avait indiqué lundi le chef de l'Aiea lors d'une conférence de presse dans la capitale autrichienne. «Les inspecteurs pourront dresser un premier bilan sur ce qui se passe là-bas et visiter les installations pertinentes», avait-il ajouté. La délégation conduite par M. El- Baradeï, qui doit arriver cet après-midi à Tripoli, comprendra une dizaine d'experts confirmés de l'agence de sûreté et de contrôle nucléaires des Nations unies, a indiqué M. Gwozdecky. «Nous n'avons pas encore de programme. Nous l'aurons une fois sur place», a-t-il ajouté.