Résumé de la 4e partie n Informé par la colombe du succès de son fils, le sultan, de peur qu'il ne le surpasse, l'envoie au pays des pommes qui rendent l'esprit et l'âme, affronter des oiseaux terrifiants.. Il trouva Saâd debout, ses pieds enfoncés dans le sol y avaient creusé des trous, sa barbe jusqu'aux dents, mais tenant toujours son épée, prêt à l'attaque. Il le salua, le fit entrer puis jeta les pommes dans le jardin et partit se reposer. le lendemain, il trouva deux magnifiques pommiers chargés de belles pommes odorantes qui rendent l'esprit et l'âme : quand tu en cueilles une, il en pousse tout de suite une autre à la place. Un jour, alors que le prince et son valet étaient assis sous l'œil du soleil, la colombe arriva. M'hammed, le fils du sultan, prit un papier et écrivit : «Je vis dans un château magnifique dans lequel se trouvent les pommes odorantes qui rendent l'esprit et l'âme, dis-moi, père, ce qui lui manque.» La colombe s'envola avec le message et atterrit sur les genoux du sultan qui lut le papier et se tourna vers le vizir : — Vizir, sois de bon conseil sinon je te tranche le cou ! Il était furieux et jaloux de son fils. Le vizir répondit : — Vous lui écrivez qu'il lui manque l'oiseau chanteur à l'aile qui répond. Aussitôt dit aussitôt fait, la colombe se posa sur les genoux du prince, celui-ci prit la missive, la lut et dit à Saâd : — Toi, tu resteras ici comme d'habitude, tu garderas le château et moi, je pars chercher l'oiseau chanteur à l'aile qui répond. — Sidi, le sultan veut ta mort, laisse-moi partir à ta place ! — Non ! Il n'en est pas question, Saâd, je dois partir tout seul et ramener l'oiseau magique. Il prit ses vivres et ses armes et partit. Il peupla un pays et en vida un autre jusqu'à arriver dans un pays où, de loin, il aperçut un ogre endormi sur une oreille et couvert de l'autre, ses moustaches balaient les maisons, ses ongles creusent des puits. m'hammed, le fils du sultan, le salua : — Que la paix soit avec toi ! L'ogre lui répondit en grognant : — Si ton salut n'avait pas devancé, Ta chair et celle de ton cheval j'en aurais fait une bouchée, Ton sang et celui de ton cheval une gorgée ! Le prince le câlina un peu et lui dit : — Calme-toi, calme-toi. Et il déposa devant lui les céréales et l'eau. L'ogre mangea et but jusqu'à être totalement repu puis se tourna vers le prince : — Qu'est-ce qui t'amène, M'hammed fils du sultan ? t'as osé revenir ! celui qui t'envoie ici veut te tuer ! — Guide-moi vers l'oiseau chanteur à l'aile qui répond. — Là-bas, sur les pommiers aux pommes odorantes qui rendent l'esprit et l'âme, vit l'oiseau chanteur à l'aile qui répond, mais il n'est là que la nuit. Toi, prends une cage et va la déposer ouverte sur un arbre avant que les oiseaux ne rentrent, puis éloigne-toi et cache-toi en restant tout près de ton cheval. Lorsque la nuit tombera, tu entendras les oiseaux l'un après l'autre te dire : «Viens, M'hammed fils du sultan, je suis pris au piège ! Viens récupérer ta cage !» (à suivre...)