Résumé de la 5e partie n Le père de M'hammed, informé du succès de son fils, l'envoie, encore une fois, affronter le danger en cherchant l'oiseau magique... N'y va surtout pas, ils mentent. Mais lorsque tu les entendras siffler, saute sur ton cheval, attrape ta cage et fuis au plus vite et même si tu les entends t'appeler, ne te retourne pas. Et fais attention ! Ne fais pas trembler la cage sinon tu réveilleras l'oiseau et il soufflerait sur toi te transformant en cendres. Tu dois le ramener endormi jusqu'au pommier aux pommes odorantes qui rendent l'esprit et l'âme ! Le prince partit, fabriqua une cage et la déposa sur l'arbre puis se cacha jusqu'à la tombée de la nuit. Il entendit les oiseaux l'appeler, mais n'y prêta aucune attention et lorsqu'il les entendit siffler, il sauta sur son cheval, attrapa la cage et s'enfuit à toute allure. Il fit la sourde oreille et poursuivit son chemin jusque chez lui. Il arriva au château, trouva Saâd debout, ses pieds enfoncés dans le sol y ont creusé des trous, sa barbe jusqu'aux dents, mais tenant toujours son épée, prêt à l'attaque. Il le salua et le fit entrer puis déposa la cage tout doucement sur le pommier. L'oiseau se réveilla et dit : «Par Dieu, M'hammed fils du sultan, si je ne m'étais pas réveillé sur le pommier aux pommes odorantes qui rendent l'esprit et l'âme, j'aurais soufflé sur toi et je t'aurais transformé en cendres !» Le lendemain arriva la colombe qui se posa comme d'habitude sur les genoux du prince ; celui-ci prit un papier et écrivit : «Je vis dans un château merveilleux dans lequel il y a les pommes odorantes qui rendent l'esprit et l'âme et l'oiseau chanteur à l'aile qui répond. Dis-moi, père, ce qui lui manque ?» La colombe vola et atterrit près du sultan. Il prit connaissance du message et se tourna vers son vizir : — Vizir, sois de bon conseil, sinon je te tranche le cou ! Le vizir réfléchit un instant, puis dit : — Vous lui écrivez qu'il lui manque le sang des gazelles qui irrigue les pommiers et duquel se nourrit l'oiseau chanteur. Aussitôt dit aussitôt fait, la colombe s'envola avec la missive et se posa sur les genoux du prince. Celui-ci, après avoir lu, dit à son valet : Saâd, toi tu resteras ici, comme d'habitude, tu surveilleras le château et moi, je partirai chercher le sang des gazelles. — Sidi, je t'en prie ! Que Dieu te guide sur la voie du bien, n'y va pas, ton père veut vraiment te tuer ! — Non, il faut absolument que je parte et que je ramène le sang des gazelles. Il prit ses vivres et ses armes et partit. Il peupla un pays et vida un autre, il aperçut de loin, comme d'habitude, l'ogre endormi sur une oreille et couvert de l'autre, ses moustaches balaient les maisons, ses ongles creusent des puits. M'hammed le fils du sultan le salua : — Que la paix soit sur toi ! L'ogre lui répondit en grognant : — Si ton salut n'avait tes pas devancé, ta chair et celle de ton cheval j'en aurais fait une bouchée, ton sang et celui de ton cheval une gorgée ! Le prince le câlina un peu et lui dit : — Calme-toi, calme-toi. Et il déposa devant lui les céréales et l'eau. (à suivre...)