Après l'invasion de l'Algérie par les français, en 1830, les propriétaires des lieux ont été délogés, moyennant une somme modique, et le palais est devenu le siège de la première mairie française d'Alger. Mais devant la magnificence des lieux, le roi de France de l'époque, Napoléon III et sa femme Eugénie, ont décidé d'y élire domicile à partir de 1860. Chaque fois que le roi venait à Alger, il se rendait directement à ce palais. Le palais conserve jusqu'à nos jours, son cachet architectural authentique. Un portail imposant de bois sculpté s'ouvre sur l'entrée principale qui mène à un long vestibule appelé «skifa» adossé à des colonnes en marbre torsadées. Quatre arcades sont alignées sur le côté gauche séparées par trois colonnes torsadées. Deux arcades longent le côté droit du mur de la skifa (vestibule) orné de faïences aux couleurs gaies appelées zelaïdj. A l'étage, se trouvent les chambres aux murs richement décorés laissant transparaître l'art mauresque dans ses formes les plus raffinées et qui renseigne sur le niveau artistique et le faste qui a caractérisé l'époque ottomane.