Réaction n Le président palestinien Mahmoud Abbas travaillera avec tout prochain chef de gouvernement israélien, qualifiant d'«affaire interne» la démission d'Olmert. C'est la réaction immédiate de l'Autorité palestinienne après que le Premier ministre israélien Ehud Olmert, affaibli par une affaire de corruption, a annoncé, hier, mercredi, qu'il ne briguerait pas la direction de son parti Kadima à la mi-septembre et renonçait au pouvoir. « Nous sommes disposés à travailler avec celui qui est au poste de Premier ministre, que ce soit Olmert ou quelqu'un d'autre», a affirmé Nabil Abou Roudeina. «Ce qui importe, c'est la présence d'un Premier ministre à la tête du gouvernement, engagé dans le processus», a ajouté M. Abou Roudeina, soulignant que l'annonce de M. Olmert était «une affaire interne». Olmert a préféré donc jeter l'éponge : «J'ai décidé de ne pas me présenter aux primaires du Kadima. Je n'ai pas l'intention de me mêler de ce scrutin. J'en accepterai volontiers les résultats», a annoncé, hier, mercredi, le Premier ministre au cours d'une allocution télévisée. Des dirigeants de Kadima ont multiplié ces derniers jours les appels à M. Olmert pour qu'il ne se présente pas aux primaires, de crainte que son impopularité n'entraîne la formation dans un désastre électoral.Cette annonce met fin à plusieurs semaines de suspense marquées par des luttes intestines qui ont vu Mme Livni et M. Olmert s'entre-déchirer. Mme Livni a commencé à préparer le terrain en cas de victoire aux primaires en appelant à la composition d'un gouvernement d'union nationale. Juste après sa démission, dans la foulée des primaires de Kadima, le président de l'Etat, Shimon Peres, devra désigner le député le mieux placé pour constituer une majorité parlementaire. Celui-ci disposera d'une période de 28 à 42 jours éventuellement renouvelable, pour former un gouvernement. Durant cette période, M. Olmert dirigera une gouvernement de transition, selon la législation israélienne. Parrain des négociations de paix au Proche-Orient, les Etats-Unis ont assuré, hier soir, qu'ils continueraient à travailler à un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens d'ici à la fin de l'année, malgré la démission annoncée du Premier ministre israélien, Ehud Olmert. Le départ d'Olmert, pourrait-il rendre encore plus aléatoire un accord de paix qu'Israéliens et Palestiniens se sont engagés à chercher d'ici à fin 2008 ? Déjà entravé par l'intransigeance israélienne et la partialité américaine, ce processus pourrait donc subir encore un coup. C'est certainement cette probabilité qui a poussé l'autorité palestinienne à manifester sa disposition à négocier avec tout nouveau gouvernement israélien.