Le vice-Premier ministre israélien, Shimon Pérès, déclare que son gouvernement est prêt à engager des discussions sérieuses avec des pays de la Ligue arabe sur le plan de paix relancé en mars par le sommet arabe à Riyad. La proposition saoudienne, appuyée par la Ligue arabe qui offre à Israël une normalisation des relations diplomatiques en échange de la création d'un Etat palestinien et d'un retrait aux frontières de 1967, avant la Guerre des Six jours, sera au cœur de discussions entre Abdallah de Jordanie, Ehud Olmert et Mahmoud Abbas. Abdallah s'entretient aujourd'hui avec Abbas à Ramallah, c'est son premier voyage dans la capitale des territoires palestiniens. Olmert est attendu, lui, en Jordanie mercredi prochain. La prochaine session de discussions entre le Premier ministre israélien et le président de l'Autorité palestinienne, sous l'égide des Etats-Unis, devrait également se tenir dans le courant de cette semaine. Les choses bougent, d'autant que les ministres des Affaires étrangères d'Egypte et de Jordanie, les deux seuls pays arabes à avoir établi des relations diplomatiques avec Israël, se sont entretenus durant le week-end au Caire avec leur homologue israélienne, Tzipi Livni, donnée comme la probable remplaçante d'Olmert dont l'avenir politique est menacé par des dossiers d'affaires et le rapport de la commission Winograd sur la conduite de sa guerre contre le Liban l'été dernier. Après un refus catégorique, les autorités israéliennes disent aujourd'hui relever des points positifs dans le plan de la Ligue arabe. Toutefois, ils continuent de s'opposer au retour des réfugiés palestiniens partis en 1948 et entendent conserver des blocs de colonies juives en Cisjordanie, au-delà des frontières de 1967. D. B.