Incertitude n L'armée pakistanaise a indiqué ne disposer d' «aucune information» selon lesquelles Ayman al-Zawahiri, aurait été blessé voire tué, lors d'une frappe perpétrée la semaine dernière en zone tribale pakistanaise. «Il n'y a aucune preuve ou information à ce sujet. Nous ne disposons d'aucune information fiable», a déclaré le principal porte-parole de l'armée pakistanaise ce samedi matin. La chaîne de télévision américaine CBS a affirmé disposer d'un courrier intercepté émanant d'un haut responsable taliban sollicitant d'urgence l'envoi d'un médecin pour soigner le numéro deux d'Al-Qaîda Ayman al-Zawahiri après le tir de missiles survenu le 28 juillet, dernier, dans le district tribal du Waziristan du sud. Six personnes ont été tuées par les trois missiles, ont rapporté des responsables pakistanais. Le spécialiste des armes chimiques d'Al-Qaîda, Midhat Mursi al-Sayid Umar, mais aussi trois jeunes garçons auraient été tués dans ces tirs, vraisemblablement effectués par les troupes américaines depuis l'Afghanistan. L'armée pakistanaise a toutefois déclaré attendre de plus amples informations avant de confirmer la mort d'Umar. Il avait déjà été donné pour mort en janvier 2006 à la suite d'un tir de missile en zone tribale, information qui s'était révélée fausse. Selon CBS, le courrier intercepté datait du 29 juillet et portait le sceau et la signature de Baïtullah Mehsud, un important chef de guerre taliban pakistanais. La lettre présumée faisait, toujours selon CBS, nommément référence à Zawahiri qui «souffre beaucoup et dont les blessures sont infectées». IntelCenter, un groupe qui surveille les sites islamistes a indiqué, hier, vendredi, qu'il «suivait depuis quelques jours les informations selon lesquelles Ayman al-Zawahiri aurait été tué ou gravement blessé dans les frappes». En cas de décès du lieutenant d'Oussama ben Laden, Al-Qaîda «publierait assez vite une vidéo ou un communiqué écrit», estime le groupe. La toute première inquiétude américaine, c'est de voir les zones pakistanaises frontalières de l'Afghanistan servir de base arrière à une insurrection revigorée qui vient d'infliger en juin, dernier aux forces internationales en Afghanistan, leurs plus lourdes pertes depuis le début de la guerre en 2001. C'est aussi de voir Al-Qaîda se reconstituer dans ces zones du nord-ouest du Pakistan où pourraient se cacher Oussama ben Laden et son numéro deux, Ayman al-Zawahiri.