L'éléphant est représenté dans les gravures préhistoriques du Maghreb et du Sahara. Des espèces différentes ont été reconnues. Ainsi, dans la région de Sétif, on a reconnu l'anancus Osiris, l'Elephas Rechi et le Loxodonta africanus, qui est à l'origine des éléphants africains actuels. Les Loxodonta ou loxodontes africains se distinguent par leurs défenses et leurs oreilles développées, leurs molaires en forme de losanges (d'où le nom de loxodontes) et surtout leur dos qui, à l'arrière de la tête, présente un creux caractéristique, ce qui le distingue des éléphants d'Asie qui a un dos régulièrement convexe. Au début du XXe siècle, l'archéologue français L. Joleaud, reconnaissait, pour le Maghreb antique, un éléphant qu'il appelle Loxodon africanus berbéricus ou «éléphant gétule» : mais il ne s'agit pas d'une espèce différente de l'éléphant africain, sauf par sa petite taille. Une population de ce type d'éléphant a été repérée en Mauritanie vers 1935. Il s'agissait sans doute d'une faune résiduelle, qui, à l'époque de sa découverte, ne comptait qu'une centaine d'individus. Aujourd'hui, ce type d'éléphant qui survit encore en Somalie, ne se distingue de l'éléphant antique maghrébin que par une robe plus foncée.