Le Syndrome respiratoire aigu sévère, maintenant connu dans le monde entier sous l'acronyme (Sras), est considéré comme la «première maladie grave et hautement transmissible à émerger en ce XXIe siècle». A la fin février, plusieurs clients qui séjournaient à l'hôtel Métropole à Hongkong sont entrés en contact avec un médecin qui avait été infecté après avoir traité des patients présentant une forme de pneumonie atypique à Guangdong (Chine). Ces personnes ont poursuivi leur séjour à Hongkong pour se rendre ensuite au Canada, à Singapour et au Vietnam. Elles ont été atteintes de la maladie et ont commencé à infecter d'autres personnes, dont beaucoup sont décédées. La maladie allait bientôt être baptisée Syndrome respiratoire aigu sévère, ou Sras. Dans son relevé quotidien du 11 juillet 2003, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) annonçait déjà 8 437 cas probables de Sras et 813 décès dans le monde entier et le bilan s'est, depuis, alourdi pour atteindre 900 environ. Le Sras se transmet par contact direct avec une personne qui en est atteinte. Sa période d'incubation peut durer de deux à dix jours. La maladie commence à s'annoncer par de la fièvre (38 °C), suivie de symptômes respiratoires dont la toux, l'essoufflement ou des difficultés à respirer. En moyenne, le taux de mortalité attribuable à cette détérioration respiratoire progressive est inférieur à 1 % des personnes atteintes de moins de 24 ans. Il atteint 15 % chez les 45-64 ans et peut dépasser 50 % chez les personnes de plus de 65 ans. Le diagnostic se fait à partir du syndrome clinique, en faisant le lien entre les cas connus de Sras, ainsi qu'à l'aide d'un processus d'exclusion. Le virus peut, en principe, être isolé à même les sécrétions respiratoires et les selles, mais ce n'est pas toujours le cas, même chez les patients soupçonnés d'en être atteints. Les tests sérologiques basés sur la réaction des défenses immunitaires au Sras sont également utiles, mais ils ont l'inconvénient de prendre du temps. Il faut, en effet, attendre plusieurs semaines après l'apparition des symptômes avant de pouvoir obtenir des résultats probants.