Un ancien chef de paramilitaires colombiens, Hebert Veloza, surnommé «HH», a admis dans une interview publiée hier, dimanche, avoir commis avec ses hommes plus de 3 000 meurtres en dix ans de lutte contre les guérillas d'extrême gauche colombiennes. Interrogé par le quotidien El Espectador de Bogota dans la prison où il est détenu, M. Veloza a répondu à une question sur le nombre des personnes tuées par lui et ses hommes : «Il y en a eu beaucoup, j'ai calculé que mes deux unités avaient tué 3 000 personnes ou davantage. Beaucoup ont été jetées dans le fleuve Cauca. Des quantités.» «Plus d'innocents que de coupables sont morts, mais c'est la guerre», a-t-il ajouté. L'ancien chef paramilitaire, dont l'extradition pour trafic de drogue vers les Etats-Unis a été autorisée vendredi par la Cour suprême colombienne, a admis que, dans sa lutte contre les guérillas de gauche, il avait été soutenu directement ou indirectement par de hauts responsables militaires et policiers.