Le projet de Kef Eddir est perçu par les citoyens comme une aubaine pour Damous. C'est la plus importante réalisation dont a bénéficié la localité depuis 1962. «Pas moins de 500 jeunes travaillent, en effet, dans ce projet. Mais que deviendront-ils une fois le projet achevé dans 2 ou 3 ans ?», s'interroge-t-on. Les autorités sont appelées d'ores et déjà à prendre leurs devants. Le tourisme est le créneau le plus indiqué pour résorber le chômage, même si, pour le moment, il n'existe pas d'infrastructures d'accueil au niveau de la commune. Réaliser un complexe touristique pour l'accueil des estivants devrait être une priorité. Tout en indiquant qu'un camp de jeunes sera bientôt réalisé, le P/APC regrette le fait que les jeunes de la localité n'aient pas bénéficié, à l'instar de ceux d'autres communes, d'un quota de barques de pêche dans le cadre de l'aide de l'Etat. Ce qui a poussé une vingtaine de jeunes qui ont bénéficié d'un stage de formation dans la pêche, à créer une association pour revendiquer leur droit de bénéficier de barques. Un abri de pêche qui pourrait contribuer à l'absorption du chômage ne serait pas de trop. Outre le tourisme et la pêche, les autorités misent beaucoup sur le futur marché de gros des fruits et légumes ainsi que sur l'agriculture. Ce souci d'endiguer le chômage est partagé par les responsables des autres communes de la daïra. A l'image du président de l'APC de Larhat qui, lui aussi, se désole du fait que les jeunes de la commune n'ont jamais bénéficié de barques de pêche. «Nous avons 70 demandes à ce jour qui doivent désormais passer par les dispositifs d'aide à la création de microentreprises. Ces jeunes ont des diplômes, mais pas d'argent pour lancer leur activité. La commune de Larhat a été la première à avoir demandé ces barques qu'elle n'a jamais reçues», souligne-t-il. Dans cette commune aussi, l'opportunité de la saison estivale a été mise à profit pour augmenter les recettes de la municipalité et créer quelques postes d'emploi. C'est ainsi que 170 millions de dinars ont été dégagés dans le cadre du PCD pour l'aménagement des 3 plages autorisées à la baignade et qui sont exploitées en concession par des jeunes de la région.