Diagnostic n La situation du secteur de la santé dans la wilaya de Tizi Ouzou a été examiné hier, par le ministre de la Santé. Le CHU Nedir-Mohamed qui est un hôpital régional qui couvre, outre la wilaya de Tizi Ouzou, celle de Bouira, Boumerdès et Béjaïa, l'EHS en psychiatrie de Oued Aïssi, la clinique de gynécologie obstétrique Sbihi, le sanatorium de Belloua ont été visités par M. Barkat qui s'est enquis de la prise en charge des malades, la disponibilité du matériel médical, le respect des normes d'hygiène et la sécurité à l'intérieur des établissements. Il faut dire que le constat est loin d'être satisfaisant pour le nouveau ministre de la Santé qui a du pain sur la planche pour la remise à niveau de son secteur dans la wilaya de Tizi Ouzou. Rappelons à ce titre que le CHU Nedir-Mohamed a déjà été mis à l'index par des syndicalistes qui ont dénoncé le manque criant d'hygiène et pour le malade et pour le personnel sans cesse exposés aux risques de contamination. Quant à la sécurité, aux nombreux cas d'agression du personnel médical par des accompagnateurs de malades, s'ajoute la transformation de l'établissement en beuverie nocturne ou des consommateurs s'adonnent à la bière et autres alcools en toute quiétude, déplorent les syndicalistes. A l'hôpital psychiatrique Fernane-Hanafi, l'hygiène des malades laisse à désirer, nous informe un député. Quant à la clinique Sbihi, celle-ci a fait dans le passé l'objet de nombreux scandales quant à la mauvaise prise en charge des parturientes. S'agissant de la santé de proximité, là aussi le constat est amer. Les polycliniques, faute de médecins, sont défaillantes, ils ne travaillent que les matinées. Le recrutement de paramédicaux qui ont une certaine ancienneté dans l'exercice de leur fonction, pourrait régler ce problème selon le ministre. Quant au secteur privé, celui-ci, dira M. Barkat, doit se doter de médecins spécialistes et du matériel nécessaire et se mettre en complémentarité avec le secteur public.A noter que le premier responsable du secteur s'est intéressé à l'état d'avancement de certains projets en cours de réalisation tels que la polyclinique de la Nouvelle ville, le centre de transfusion sanguine, le centre anticancer... Il faut dire qu'en terme d'infrastructure, le secteur est en plein développement, mais sans l'amélioration de la qualité des soins, des conditions d'hygiène et sans le recrutement de médecins spécialistes, l'effort de l'Etat risque de ne pas aboutir aux objectifs arrêtés.