Aït el-Kaïd, dépendant de la commune d?Agouni Gueghrane, se distingue par son relief montagneux et accidenté. La vie y est ardue, c?est pour cela que le village a connu un exode rural massif. Ainsi, la majorité des citoyens l?ont déserté pour s?installer au lieu dit Azaghar ou encore sous d?autres cieux plus cléments. Aït el-Kaïd a son école primaire, mais pour le collège ou le lycée, les jeunes scolarisés doivent rejoindre soit Agouni Gueghrane soit les Ouadhias, le chef-lieu de la daïra. En l?absence de ramassage scolaire, ils parcourent 2 à 4 km à pied pour rejoindre le collège d?Agouni Gueghrane. Les citoyens se plaignent aussi d?un autre problème épineux, le réseau routier, qui, outre son étroitesse, est dans un état de délabrement avancé, ce qui fait que les routes sont presque impraticables. Tel est le cas du chemin qui relie le village Aït el-Kaïd à Ouadhias, un tronçon d?environ 3 km a subi une dégradation sans précédent : nids-de- poules, flaques d?eau? Il est devenu l?enfer pour les automobilistes et les transporteurs de voyageurs. Un propriétaire de fourgon aménagé affirme : «Il est préférable pour nous de rouler sur une piste aménagée que sur une route pareille, nous achetons la pièce détachée cher et les pannes sont fréquentes. C?est insupportable.» Cependant, la réfection de ces routes n?est pas pour demain, étant donné que cette région est sans élus et que les subventions allouées sont destinées au fonctionnement de l?administration et à la rémunération du personnel. En attendant des jours meilleurs, les citoyens d?Aït el-Kaïd prennent leur mal en patience.