Le chacal, si commun au Maghreb, fait partie de la famille des canidées : il appartient à la sous-famille des canis, plus exactement Canis aureus ou chacal doré. Son nom berbère est partout le même, uchchen, à l'exception du touareg qui emploie un terme particulier, abbegi. Son nom arabe est également uniforme : partout dhib, nom, qui en arabe classique désigne le loup, le chacal, lui, étant appelée Ibn ‘Awa. Le chacal est reconnaissable à son museau pointu, à ses oreilles courtes (que l'on dit très fines, d'où l'expression arabe wednin eddhid et, son pendant berbère, timezzughine bbuccen, «oreilles du chacal») et à ses yeux jaunâtres. Le chacal est représenté dans les gravures et les peintures rupestres de la préhistoire, mais sa présence est rare, peut-être parce qu'on le confond avec le chien. D'ailleurs, beaucoup de chercheurs préfèrent parler de canidés plutôt que de chacal ou de chien. Cependant, on ne peut se tromper sur certaines représentations ou on reconnaît le profils de chacals, c'est le cas de la fameuse scène de Kef Messiour (Sédrata) où un chacal est associé à des lions dévorant un sanglier. (On le retrouve aussi, dans le site de Merdoufa (El- Bayadh) également associé à un lion. Faut-il conclure que le chacal est un animal charognard, et qu'il s'associe à des animaux plus forts que lui pour profiter de leurs reliefs ?