Le lait maternel représente une richesse nationale, selon le professeur Lebane. «La Norvège, pays pionnier en ce domaine, a intégré, en 1993, le lait maternel dans ses statistiques de production alimentaire. Si l'allaitement maternel est bénéfique pour tous les nouveau-nés, il est vital pour ceux des pays en développement et tous les efforts doivent être engagés pour préserver cette pratique naturelle», préconise-t-il. Il rappelle dans ce sens qu'«en septembre 1990, le sommet mondial de l'enfance qui s'est tenu à New York a fait figurer la promotion de l'allaitement maternel parmi les 25 objectifs de la déclaration mondiale en faveur de la survie, de la protection et du développement de l'enfant». L'Algérie est d'ailleurs signataire de cette déclaration. Mais la famille algérienne, constate-t-il, subit des transformations qui lui sont imposées par les contraintes économiques et sociales. On a attribué à l'urbanisation récente, un rôle non négligeable dans l'abandon de l'allaitement maternel, en privant la mère de son soutien familial.