Résumé de la 40e partie n Profitant de sa misère, un des oncles de Larbi voudrait lui racheter son champ. Mais le jeune garçon refuse. Il arrive, le visage rouge de colère. — Que sa passe-t-il ? s'inquiète sa mère. — J'ai rencontré un personnage de mauvais augure ! Yamina s'exclame. — On te réclame le trésor ? — Pas du tout ! Et il raconte son entrevue avec l'oncle. C'est au tour de la brave dame de se mettre en colère. — Le vaurien ! Il veut ce champ, tout comme ses frères ! — Il ne l'aura pas ! Et quand je lui ai parlé de maison et de garages à construire, il s'est moqué de moi ! Il m'a traité de rêveur ! Le garçon s'enflamme de nouveau. — Mais il verra que ce n'est pas un rêve… Je vais construire la plus belle maison du village, avec de beaux locaux commerciaux ! — Nous en avons les moyens maintenant… Mais la colère passée, Larbi réfléchit. — Si nous nous mettons à construire maintenant, ils vont croire que nous avons volé l'argent… Non, nous allons procéder par étapes… Je vais aller travailler en ville… — Tu nous laisseras ici ? — Oui, tu sauras te débrouiller… De toute façon, ce n'est pas l'argent qui manque ! — Moi aussi, je continuerai à travailler, comme avant… — Dans une année ou deux, je reviendrai… On pourra toujours dire que j'ai amassé assez d'argent pour commencer à construire ! Yamina est d'accord. Dès le lendemain, Larbi quitte son travail. L'éleveur qui l'emploie est étonné. — Tu ne veux plus travailler ? — Non, je pars à la ville ! — Peuh, je parie que tu vas chômer et que tu me prieras de t'embaucher de nouveau ! — Ma décision est prise ! — Alors, envoie-moi ton jeune frère, il prendra ta place ! Larbi répond, dédaigneux : — Je vais travailler pour mon frère aussi… Mon frère ira à l'école, il fera des études ! — Laisse-moi rire… Vous êtes nés cul-terreux, vous mourrez cul-terreux ! — C'est ce que l'on verra ! L'année suivante, Larbi qui n'a encore que quinze ans, commence la construction. Ses oncles se moquent de lui : «Il n'arrivera jamais au bout !» Mais l'année suivante, la maison est achevée. Rentré de la ville, Larbi s'occupe de commerce… la famille est riche, mais elle ne s'en vantera jamais. Quant à Larbi, il se rappellera toujours la nuit du destin où Dieu, prenant pitié de sa misère et de celle des siens, a voulu récompenser son courage et surtout sa patience.