Mila l Cette wilaya compte une dizaine de sources thermales traditionnelles, dont les eaux tièdes réputées pour diverses vertus thérapeutiques, attirent en été, de nombreux curistes. Hammam Béni Guécha est l'un de ces thermes dont la tradition se perd dans les époques les plus lointaines, attirant de génération en génération, des amateurs de sources thermales qui perpétuent à la fois, un art de vivre et une médecine thermale connue au moins, depuis les romains. Selon Ammar Nouara, responsable de l'Office de gestion du patrimoine culturel local, ces bains situés à quelques kilomètres de la commune du même nom, (Lucet à l'époque de la colonisation), sont classés thermes traditionnels et disposent de bassins, de salles d'eau et de salles de repos, alimentés par cinq sources du djebel Boucharef. En dépit de ses insuffisances en matière d'aménagement, ce hammam attire des hommes et des femmes désirant profiter de ses bienfaits thérapeutiques. Une tradition locale soutient que les roches rouges du site du hammam ont servi à la construction de «la prison rouge» de Ferdjioua alors qu'une étude archéologique a établi que les matériaux utilisés pour la construction de colonnes de la ville romaine de Djemila (Sétif), ont pour origine le site de Béni Guécha. Les bassins nord du hammam sont tapissés de briques en terre cuite, reproduisant des épis. Situé sur la route reliant Mila à Ferdjioua, le bain thermal de Béni Guécha est rattaché par de nombreux historiens, à la ville romaine de Djemila. Par bien des aspects, ces thermes sont rapprochés par les mêmes auteurs, aux thermes de Hammam Salihine, près de Guelma. Un complexe touristique thermal est projeté sur le site de Hammam Béni Guécha, prévoyant notamment, d'importantes capacités d'accueil.