Résumé de la 42e partie n A l'approche de ses cinquante-cinq ans, Slimane est angoissé par l'idée de la mort. il se rappelle son père, décédé avant lui. Djaâfar, son fils, ne comprend pas. — Si ton père n'est pas mort de maladie ou de vieillesse, alors, de quoi est-il mort ? Slimane soupire. — Il est mort à cinquante-cinq ans ! Fatma, sa femme, s'exclame aussitôt. — Ah, je comprends maintenant ton angoisse… Tu as peur de mourir comme ton père, à cinquante-cinq ans ! Le fils éclate de rire. — Quoi, tu es aussi superstitieux que cela ? — Ce n'est pas de la superstition ! — C'est quoi alors ? demande Yamina, que l'impatience commence à gagner — Tu ne nous as toujours pas dit de quoi ton père est mort ! Slimane tourne un visage effaré vers son fils. — Tu veux vraiment le savoir ? — Oui, bien sûr ! — Eh bien, mon père n'avait rien ! — Un accident, un traumatisme… — Je te dis, qu'il n'avait rien… Il était en bonne santé ! Il se retourne vers sa femme. — Ma mère disait exactement ce que tu as dit tout à l'heure pour moi : il avait une santé de fer ! — Ce n'est qu'une coïncidence ! — Mon père est mort à cinquante-cinq ans, et il ne souffrait d'aucune maladie… Moi aussi, je ne souffre d'aucune maladie ! — Je te répète que c'est une coïncidence ! — Mon père est mort, je mourrai aussi, à cinquante-cinq ans ! Son fils, qui n'a plus envie de plaisanter, croit que son père est en train de faire une dépression. — Tu fais une association… Nous irons voir un psychologue… — Un psychologue ne peut rien contre moi… Je suis menacé ! Que dis-je, en danger ! Fatma le prend au mot. — Quelqu'un t'aurait-il menacé ? — Non, non ! — Dis au moins la vérité ! Si quelqu'un t'en veut, tes fils sauront te défendre, nous déposerons plainte ! — Personne ne me menace, je te dis ! — Personne ne te menace, tu ne souffres d'aucune maladie… Et tu as peur de mourir ! Ses fils se mettent de la partie. — Voyons, père, tu ne cours aucun risque ! si tu as mal quelque part, nous pourrons t'emmener chez le médecin ! — Hélas, le médecin ne peut rien pour moi !