On distingue deux espèces d'hyène, la hyena crocuta crocuta ou hyène tachetée et, la plus commune au Maghreb et au Sahara, l'hyène rayée ou hyena striata. Chez les Arabes bédouins comme chez les Berbères nomades, on a remarqué la démarche déhanchée de l'animal, à cause de son avant-train, plus long et plus puissant que son arrière-train. Cette démarche lui a valu, en arabe, le sobriquet de hanbu'â, «la boiteuse», sobriquet repris également chez les Touareg qui appellent l'hyène aridal, mot qui signifie, dans d'autres dialectes «boiteux» (Maroc central, Rif), avec un verbe, sridel «boiter». L'hyène tachetée, qui vit surtout en Afrique subsaharienne, a été signalée, vers 1864 au Tassili et au Hoggar, mais au Hoggar elle semble, d'après le témoignage de Ch. De Foucauld, avoir disparu dès le début du XXe siècle. Mais on a signalé sa présence dans l'Adrar des Ifoghas. L'hyène rayée, elle, est non seulement attestée au Sahara, mais aussi au Maghreb et en Afrique noire. Contrairement à l'hyène tachetée, elle figure parfois sur les sites rupestres de la préhistoire. Ses os ont été également retrouvés au milieu d'autres animaux. Aujourd'hui, l'hyène, en tant qu'animal carnivore, figure au rang des interdictions alimentaires de l'Islam, mais on sait, qu'en Arabie, dans la période antéislamique, elle était consommée et au dire de certains auteurs (Damiri, par exemple), elle faisait l'objet d'un négoce.