Le coiffeur, comme beaucoup de symboles oniriques est un symbole ambivalent, en fonction de la situation du rêveur : ainsi, il est utile aux pauvres qu'il débarrasse de leur misère (symbolisée par les cheveux touffus), il est nuisible aux riches qu'il dépouille de leurs biens (symbolisés également par la chevelure abondante). Cependant, on exclura le coiffeur qui tond les pèlerins, au moment de la sacralisation (ih'râm), c'est un signe positif qui signifie : sécurité, confiance, acquittement des dettes et bonheur, conformément au verset coranique relatif à la sacralisation : «Vous pénétrerez dans l'Oratoire Sacré, s'il plaît à Dieu, en toute sécurité, la tête rasée et les poils coupés court, vous n'éprouverez aucune crainte.» (Sourate La victoire, XLVII, v. 27). D'une façon générale, le rasage en dehors du pèlerinage est, comme la chute des cheveux, néfaste. Il peut signifier le raccourcissement de la vie, les cheveux étant liés à la longévité, ou alors la perte de la fortune, les poils représentant les biens matériels. Cependant, comme nous l'avons dit, pour le pauvre, le rêve annonce l'acquittement des dettes, les poils représentant aussi les dettes. On lit dans le Livre de l'Interprétation des rêves, attribué à Ibn sîrîn, qu'un homme s'est vu en train de se raser la tête. Le célèbre interprète l'a alors interrogé sur sa situation et il a su qu'il était criblé de dettes et que ses créanciers le poursuivaient. Ibn Sîrîn lui a dit : «Tu t'acquitteras de tes dettes.» L'homme est, en effet, parvenu, à rembourser toutes ses dettes.