Résumé de la 1re partie n Au XIXe siècle, les marchands chinois faisaient signer les contrats de vente, en apposant l'empreinte de la main du client. Herschel est très impressionné par ce qu'il vient de voir. S'il est vrai, comme l'a affirmé le marchand chinois que l'empreinte de la main est particulière à chaque homme, voilà un bon procédé d'identification ! Ce procédé pourrait éviter de nombreuses querelles sur les fausses signatures et surtout de nombreux procès, en ce concerne notamment les héritages ! Il faut à chaque fois produire des témoins et comme chacun sait, les témoins peuvent s'acheter ! Herschel va interroger d'autres Chinois, qui lui apprendront que l'on prend souvent l'empreinte de la main pour servir d'identification. Ainsi, il saura qu'en Chine, on valide un contrat de divorce, en demandant à l'époux de laisser l'empreinte de sa main. En cas de contestation, il suffisait de tirer le contrat et de vérifier, par l'empreinte, si l'époux a, oui ou non, accordé le divorce. Ce jour-là de janvier 1858, Herschel doit recevoir un fournisseur indien qui doit s'engager à procurer à l'administration du matériel pour la construction des routes. Un contrat a déjà été préparé et il suffisait de le montrer au fournisseur indien. Herschel reçoit le fournisseur dans son bureau et, après les politesses d'usage, il lui soumet le contrat. L'indien approuve toutes les clauses. — D'accord, dit-il — Il nous faut ce matériel le plus tôt possible ! — Je respecterai le délai ! — Vous devez signer le contrat ! Il prend un flacon d'encre et le lui tend. — Enduisez-vous la main et apposez-la sur le papier. L'Indien le regarde, stupéfait. — Pour quoi faire ? — C'est une façon de dire que vous avez pris connaissance du contrat ! Et Herschel d'expliquer. — L'empreinte de la main est particulière à chaque homme. Il répète les propos du marchand chinois ! — Ah bon, fait le fournisseur. Il enduit la paume de sa main et l'appose sur le contrat. — Maintenant, tout est en règle, dit l'officier anglais, satisfait. En fait, ce procédé d'identification n'est pas officiel et, aux yeux des supérieurs de Herschel, il pourrait paraître étrange. Mais si Herschel l'a utilisé, c'est avant tout pour impressionner le fournisseur indien. Un peu plus tard, l'officier va apposer l'empreinte de sa main sur une autre feuille de papier et la comparer à celle de l'Indien : le marchand chinois avait tout à fait raison : les deux empreintes sont différentes ! Herschel remarque surtout la particularité de l'empreinte du pouce. Il va relever la sienne, puis celle d'autres personnes : aucune ne ressemble à l'autre !