Or n L'Argentine a conservé son titre olympique en s'imposant devant le Nigeria (1-0) en finale. Les coéquipiers de Lionel Messi ont fait la différence au cours de la seconde période grâce à un but d'Angel Di Maria (57e) qui leur a permis de s'imposer au terme d'une rencontre équilibrée face à des Nigérians combatifs. L'Argentine a résisté aux chercheurs d'or. À tous ceux qui se sont présentés sur son chemin afin de l'empêcher d'obtenir un nouveau sacre, quatre ans après avoir accédé au toit de l'Olympe à Athènes. Comme dans la cité grecque, l'Albiceleste a bouclé le tournoi avec un bilan parfait, d'un point de vue comptable : six matches pour autant de victoires, et onze buts marqués pour seulement deux encaissés. Les Pays-Bas, le Brésil, puis en dernier lieu le Nigeria, n'ont pas résisté à l'équipe de Sergio Batista. Au niveau du jeu, pourtant, elle n'a pas toujours été irrésistible. Notamment lors de cette finale. Mais l'Argentine a réussi là où son adversaire a échoué : marquer. Les «Mini» Eagles ne sont pas parvenus à trouver les filets de Romero, malgré plus de situations favorables que les Argentins. Après une demi-heure contrôlée, sans véritable rythme et sous la chaleur, par les Sud-Américains, les Nigérians ont frappé les premiers : le centre d'Odemwingie n'a trouvé personne, Isaac ne pouvant ensuite ajuster Romero (34e). En deuxième période, l'ancien Lillois et ses partenaires ont trouvé de nouvelles brèches dans la défense adverse. Mais ni Odemwingie (75e), justement, ni Anichebe à deux reprises (65e, 84e), ne sont parvenus à prendre Romero à défaut sur des centres devant le but. Kaita n'a, lui, pas trouvé le cadre (78e). Moins flamboyante que face au Brésil ou que sur certaines phases de jeu contre les Pays-Bas, l'Argentine a excellé dans un domaine. Le réalisme. Avec une statistique effroyable, qui ne pouvait qu'entraîner la chute du Nigeria, puisque les joueurs de l'Albiceleste ont cadré tous leurs tirs (9). Seuls trois ont été dangereux. Une frappe sèche de Monzon (45e), un enchaînement de Messi à l'entrée des seize mètres (50e), et...un but. Sur un contre parfait, Messi a envoyé Di Maria vers les étoiles, avec une louche en guise de finition (1-0, 58e). Il n'en fallait pas plus aux Argentins. Pas besoin de se livrer plus. Pas besoin, pour Messi, de sortir le grand jeu. Mascherano et ses compères du milieu ont tenu la maison. Le joueur de Liverpool, d'ailleurs, est le seul rescapé de l'équipe titrée à Athènes. À l'époque jeune joueur de River Plate, en éclosion, Mascherano est devenu l'un des cadres de l'Argentine. Il a parfaitement passé le témoin. Riquelme l «Chaque titre est différent. J'ai déjà eu la chance de gagner des titres en sélection chez les jeunes. Aujourd'hui, c'est plus grandiose. C'est ma seule expérience olympique, je suis donc très heureux. Je ne sais pas si c'est le meilleur moment que j'aie vécu, j'en ai vécu pas mal en club, on a gagné des titres (avec Boca Juniors, ndlr). Je suis surtout content parce que cette victoire rend heureux mon pays.» Messi l «Nous avons su élever notre niveau à partir des Pays-Bas (en quarts de finale), puis contre le Brésil (en demi-finales). Même si aujourd'hui nous n'avons pas pu produire un grand football, cette victoire nous fait du bien. Le fait d'être dans le village olympique et de rencontrer des grands sportifs, c'est une expérience que nous n'oublierons pas de sitôt.» Odemwingie l «Nous avons bien joué, mais à un moment tous nos défenseurs sont montés, et nous nous sommes retrouvés sans défense. Les Argentins en ont profité. Ils n'ont pas mieux joué que nous, même si nous, non plus, n'avons pas fait notre meilleur match. Mais c'était le match qu'il fallait gagner.»