Devant le mutisme et le silence radio adoptés par la fédération algérienne de football et de son premier responsable, Hamid Haddadj, le week-end a été prolifique en commentaires et spéculations de tout genre. Toutefois, et selon des sources fédérales crédibles, les membres du BF devront se réunir demain pour examiner de nouveau l'affaire Khellidi suite aux derniers développements nés de la décision du TAS de Lausanne de réhabiliter le RC Kouba et de l'intégrer dans le championnat algérien de Nationale Une avant la prochaine journée. Cela suppose que la troisième journée, programmée pour ce lundi, devrait être reportée jusqu'à la révision du calendrier. Devant ce dilemme de taille, la FAF est devant une alternative : soit faire la sourde oreille et persévérer dans cette voie jusqu'auboutiste en ignorant la décision du TAS, avec les lourdes conséquences qui peuvent en découler, soit se soumettre en recourant à des changements rapides dans la confection du calendrier. Selon nos informations, les membres du bureau fédéral sont partagés, voire sur le point de crever l'abcès une fois pour toutes car la crise latente au sein de l'instance du football national n'a que trop duré. Le président Haddadj est accusé par plusieurs de ses pairs d'avoir souvent agi seul, sans prendre le soin de privilégier la collégialité, notamment lorsqu'il s'agit de dossiers importants. L'affaire Khellidi a non seulement eu le mérite de démontrer le bricolage et la gestion à la hussarde d'une instance, mais de mettre à nu les dissensions au sein du bureau fédéral. Pis encore, des membres appellent aujourd'hui à boycotter ce bureau fédéral extraordinaire s'ils ne sont pas convoqués par la voie légale (par courrier) et à dissoudre ni plus ni moins la ligue nationale de football qui organise aujourd'hui son assemblée générale ordinaire pour l'adoption des bilans moral et financier. À quelques mois de l'AG élective de la FAF, la situation est peu reluisante et beaucoup estiment que Haddadj ferait mieux de démissionner devant de tels ratages, s'il veut vraiment sauver ce qu'il peut encore sauver comme image d'une instance qui ne cesse de battre de l'aile. Quant à l'histoire de souveraineté nationale, c'est bien la FAF, par son incompétence de traiter une affaire interne, qui a exposé le football algérien sur le plan international et a amené la TAS de Lausanne à réagir en lui infligeant un camouflet sans précédent. D'autant que la FIFA, dont relève la FAF, stipule dans l'article 60 de ses statuts que les décisions de la commission de recours sont définitives et contraignantes pour toutes les parties intéressées, sous réserve d'un recours auprès de la TAS. Enfin, un membre fédéral a même laissé glisser un début de solution : le RCK serait intégré normalement où il serait exempt pour la première journée. Il jouera son match retard pour la seconde journée contre une équipe qui, elle, sera exempte pour la troisième et fonction de ces deux données le calendrier sera de nouveau confectionné, car il n'y a plus d'autre alternative que de se soumettre à la décision du TAS et d'éviter une amende d'un million de dinars, une suspension du championnat, mais aussi de nos sélections et clubs dans les différentes joutes internationales.