Malaise n Lors de la dernière assemblée générale de la FAF, réunie en session extraordinaire pour l'adoption à l'unanimité du nouveau statut de la fédération, rien ne présageait qu'une crise latente est en train de monter à la surface. En effet, le président Hamid Haddadj déclarait à l'époque que «la FAF a toujours prôné le dialogue et la concertation dans sa gestion et à l'occasion pour mettre en conformité notre statut avec les textes du pays et le statut standard de la FIFA». Seulement, certains membres du bureau fédéral ont commencé à ébruiter quelques informations concernant les divergences existant entre ces derniers et le premier responsable de la fédération. D'ailleurs, une montée au créneau de la part de ses membres est prévue lors du prochain bureau fédéral, et ce pour dénoncer la gestion du président qui, malgré ses innombrables promesses, fait cavalier seul et n'associe que rarement les membres du bureau fédéral dans les différents dossiers et affaires qui concernent la vie footballistique nationale. Le président de la FAF sera interpellé officiellement sur sa façon de gérer et de prendre les décisions, notamment au sujet des différents dossiers qui atterrissent sur son bureau (arbitrage, recours, primes de l'équipe nationale). Certaines sources indiquent que des membres menacent même de claquer la porte de la fédération comme l'a fait Khelaïfia qui, au lendemain du limogeage du sélectionneur Jean-Michel Cavalli et de l'affaire du passage de la Super DII de 18 à 19 clubs, a décidé de démissionner. Les membres réfractaires à la gestion de Haddadj évoquent également le flou qui entoure la gestion de certains dossiers et les prérogatives des uns et des autres. Cette crise latente intervient à une année de l'assemblée générale élective, mais aussi à quelques mois seulement du début des éliminatoires unifiées de la CAN et de la Coupe du monde-2010 où la sélection nationale a plus besoin de sérénité et de soutien à tous les niveaux. Ce qui est certain, c'est que les membres du BF, comme nous l'a indiqué notre source, ne vont pas déterrer la hache de guerre, mais ils demanderont des comptes au président et ne sont pas prêts à lâcher prise pour, disent-ils, le bien de la discipline. Il faut avouer que depuis le départ de Khelaïfia de la fédération, l'ambiance a beaucoup changé au sein du BF et une ambiance lourde est perceptible entre le président et ses proches collaborateurs. Il serait souhaité de désamorcer cette petite «bombe» en toute responsabilité et en famille afin d'éviter au football algérien d'autres problèmes, en plus de ceux dans lesquels il se débat déjà.