Résumé de la 53e partie n Boualem sait que ses parents ne lui veulent que du bien, mais il ne comprend pas cette superstition qui veut qu'une épouse qui a un écartement de dents, est un porte-malheur. Ce n'est que superstition, se dit Boualem. Lui si respectueux des traditions, il ne peut ni ne veut croire à ces sornettes d'un autre âge ! De toute façon, sa décision est prise : avec ou sans le consentement de ses parents, il épousera Katia, si on lui cherche des histoires, il louera un appartement… En attendant, il repart voir la jeune femme. Dès qu'elle le voit, elle lui parle de la visite de ses parents. — Ta mère n'avait pas l'air contente. Je lui ai déplu tant que cela ? — Non, non… — Ne me dis pas qu'elle avait un traitement médical à prendre… — Si, si, dit Boualem, peu convaincant. — Voyons, Boualem… Il la regarde. Il ne peut résister à ces yeux bleus qui tentent de le sonder. — Non, dit-il La jeune femme hoche la tête. — Je savais bien que ce n'était qu'un prétexte… Comme il ne dit rien, elle enchaîne. — Tu peux me dire ce qui s'est passé ? Ta mère était chaleureuse, puis, brusquement, elle a changé d'attitude… — Euh… balbutie Boualem — Tu as dû, toi-même être étonné… Tu lui as demandé des explications… — Oui, dit le jeune homme. Il la regarde attentivement. — C'est à cause de ta bouche ! La jeune femme est stupéfaite. — Ma bouche ? — Oui…, ta bouche ! — Mais qu'est-ce qu'elle a ma bouche ? — Tu as dû l'ouvrir… Elle a aperçu ton écartement de dents… — Et alors ? Elle n'a pas aimé ? Elle a trouvé cela laid ? — Non, non… — Alors, parle, dis-moi ce que mon écartement de dents vient faire là ! Boualem hésite encore. — Ma mère croit… Il s'arrête : il ne sait pas comment lui présenter les choses, tellement elles lui paraissent ridicules. — Dis-moi ce que ta mère croit… — Elle croit que c'est un signe de malheur ! — Quoi ? Je ne comprends pas ! Et alors, n'hésitant plus, il lui raconte tout ce que ses parents pensent de l'écartement de dents, du danger couru par les hommes qui épousent de telles femmes…