Enjeux Les remous qui traversent le FLN referont surface, à coup sûr, à l?occasion de deux événements prévus pour aujourd?hui. L?élection de la nouvelle composante du Conseil de la nation et le verdict que vient de rendre, au moment où nous mettons sous presse, le tribunal de Sidi M?hamed dans l?affaire opposant l?actuelle direction de l?ex-parti unique aux militants du mouvement de redressement vont marquer un tournant. En effet, le FLN de Ali Benflis, dont la légitimité est contestée par le mouvement de redressement de Abdelaziz Belkhadem, aura fort à faire pour faire élire ses militants au niveau des APC et APW convoitées aussi par les hommes du ministre des Affaires étrangères. L?article 2 de la Constitution fixe le mandat du Conseil de la nation à une durée de six ans. Toutefois, la loi suprême du pays a prévu le renouvellement «par moitié tous les 3 ans». Sur un total de 144 sièges, 48, soit le tiers, sont pourvus par le président de la République qui choisit ces membres «parmi les personnalités et compétences nationales dans les domaines scientifique, culturel, professionnel, économique et social» et ce conformément à la Constitution. Deux wilayas de la Kabylie, à savoir Bejaïa et Tizi Ouzou, ne seront pas représentées en raison des événements qui ont entaché le déroulement des locales en 2002. Le FFS a du reste pris la décision de boycotter ces sénatoriales considérant que «l?institution de Zighoud-Youcef est inopérante». De ces joutes des grands électeurs dominés autrefois par quatre partis (RND, FLN, FFS et MSP), devra se dégager une autre configuration politique au regard des résultas réalisés au niveau des locales par El-Islah de Abdallah Djaballah. Des alliances en prévision de ce vote ont eu lieu entre les états-majors des partis. On notera l?exemple du PT qui a soutenu le FLN à Sétif et à Bouira ainsi que le RND à Mascara et Tipaza. Le PT a justifié ces alliances par la défense des revendications jugées sensibles au niveau de sa base.