Le maire de la Nouvelle-Orléans a ordonné l'évacuation, ce dimanche, de la ville devant la menace de l'ouragan Gustav, qu'il a qualifié de «tempête du siècle», avertissant que ceux qui resteraient seraient livrés à eux-mêmes. «J'annonce aujourd'hui l'évacuation obligatoire de La Nouvelle-Orléans», a-t-il déclaré à la presse. «Nous voulons tout le monde (...) nous voulons une évacuation à 100%. Si vous décidez de rester, vous serez seuls», a-t-il précisé. Le maire a estimé que moins de la moitié de ses habitants avait quitté la ville en dépit des sérieux avertissements. «Affronter la tempête serait une des plus grosses erreurs que vous pourriez commettre dans votre vie», a-t-il prévenu. Le maire a, en outre, indiqué que la police, les pompiers et autres personnels d'urgence étaient en train d'être redéployés hors de la ville, vers des zones plus sûres. Une équipe réduite de moins de 50 travailleurs municipaux restera sur place. Il a enjoint les habitants prévoyant de rester de «s'assurer d'avoir une hache, parce que vous devrez vous ouvrir un chemin jusqu'à votre toit avec de l'eau autour de vous». L'ouragan Gustav a fait 85 morts dans les Caraïbes, avant de frapper, hier samedi, Cuba avec des vents dévastateurs de 240 km/h, y faisant dégâts et blessés. Il menace encore de s'intensifier alors qu'il progresse vers le Golfe du Mexique et la Louisiane (sud des Etats-Unis). La vitesse des vents est passée dans la journée de samedi de 185 km/h à 240 km/h, avec des rafales atteignant parfois 340 km/h, une puissance jamais atteinte jusqu'ici pour Gustav, devenu un ouragan «extrêmement dangereux» de catégorie 4 lors de sa traversée de l'ouest de Cuba, a averti le Centre américain des ouragans (NHC).