Résumé de la 2e partie n Après avoir été sauvées et installées par leur benjamine chez l'ogresse les six sœurs ingrates profitent des richesses qui s'y trouvent et se retournent contre elle... Elle arriva avant ses sœurs, enleva ses vêtements, ses bijoux, les enfouit à nouveau dans la fosse et retourna se tapir dans son coin. Quand ses sœurs arrivèrent, elle leur posa des questions sur le mariage et la mariée. Elles lui répondirent : — Qu'est-ce que tu en sais, toi, tu ne comptes pas, tu n'es qu'une chatte de la cendre ! Si tu vois cette femme qui descend du ciel avec sa chaise d'or et qui s'installe à côté de la mariée, tu te tueras d'envie et de jalousie Tais-toi, tais-toi et ne pose plus de questions ! Elle se rit d'elles en son for intérieur et se tut. Un jour, rentrant d'un mariage, elle fit tomber l'anneau qui pousse des youyous. Le fils du sultan, qui rentrait de chasse, entendit ces cris de joie provenant d'un trou au milieu du chemin, il se baissa, ramassa l'anneau et rentra chez lui. lI dit à sa mère : j'épouserai la femme à qui ira cet anneau. Puis il appela une vieille femme qui était à la fois marchande ambulante et marieuse, et lui ordonna : — Va faire le tour de la ville jusqu'à ce que tu me trouves la femme à qui ira cet anneau. La vieille alla voir les notables, les gens de condition moyenne. Elle tourna, tourna, mais ne trouva aucune femme à qui l'anneau pouvait aller. Pour certaines c'était trop grand, pour d'autres trop petit. La vieille revint informer le fils du sultan, il se mit en colère et lui dit : — Tu dois me la trouver par n'importe quel moyen ! Réfléchis, as-tu oublié quelqu'un ? Elle lui répondit : — Ah ! Il reste la maison des sept filles, je vais aller les voir immédiatement. Elle s'y rendit, les six filles l'accueillirent chaleureusement et chacune tenta à son tour de glisser l'anneau à sa cheville. Il y en a même une qui s'enduisit le pied de savon, mais rien n'y fit, c'était trop étroit. Désespérée, la vieille demanda alors : — Où est votre septième sœur ? Appelez-la, qu'elle essaye à son tour. Elles répondirent toutes ensemble : — Celle-là n'est qu'une chatte de la cendre, il ne manquerait plus qu'elle pour essayer l'anneau et devenir la femme de M'hammed le fils du sultan ! La vieille insista et dit : — Je vais aller la voir toute seule, où est-elle ? Elles répondirent : — Où voulez-vous qu'elle soit ? Une chatte de la cendre ! Elle est dans la cuisine près du four ! Elle s'empressa d'aller la trouver, lui donna l'anneau qui glissa sans problème à sa cheville. Soulagée d'avoir enfin trouvé, la vieille courut annoncer la bonne nouvelle au prince qui donna immédiatement l'ordre d'organiser une grande fête et se prépara à attendre la mariée. La jeune fille mit ses plus beaux habits, se para de tous ses bijoux, s'installa sur sa chaise magique et s'envola pour rejoindre le prince. Elle surprit tout le monde, y compris le prince, et suscita la plus vive admiration par sa merveilleuse beauté et sa grande élégance. Plus tard, elle raconta au prince son histoire avec sa belle-mère, avec l'ogresse et avec ses sœurs et tout ce qu'elles lui avaient fait subir depuis le jour où elle les avait installées dans la maison et les biens de l'ogresse. Il lui demanda ce qu'elle voulait leur infliger comme châtiment. Elle lui répondit : «Celui qui pardonne est généreux ! Ce sont mes sœurs, je voudrais qu'elles viennent ici et qu'elles vivent avec nous au château, peut-être que Dieu les guidera un jour sur la voie du bien.» C'est ainsi que ça se passa et notre conte traversa la forêt, cette année fut une disette et l'année prochaine nous aurons deux et une récolte.