Résumé de la 63e partie n Un fort tremblement de terre secoue Alger… Dans sa précipitation, Farida a oublié d'appeler ses parents qui, normalement, sont en route. Mohammed prend son portable. — Je les appelle ! Il forme le numéro mais personne ne répond. Farida éclate en sanglots. — Ils doivent être en route… Pourquoi ne répondent-ils pas ? — Ils n'ont pas pris le portable ! — Comment savoir s'ils sont partis ? — Eh bien, dit Mohammed, nous allons nous rendre chez eux… — Et les enfants ? — On les confie aux voisins ! Et il ajoute. — Peut-être que nous allons les rencontrer sur la route. Mais sur la route, il ne rencontre que des automobilistes paniqués qui fuient la ville ou qui partent à la recherche des leurs. On arrive dans le quartier de Slimane et Yamina, un quartier de villas, ravagé. — Mon Dieu ! s'écrie Farida. La villa de ses parents est comme agenouillée, penchée sur un côté. Farida veut se précipiter mais un cordon de pompiers l'arrête. — Il y a des risques d'effondrement ! — Mes parents sont peut-être dedans ! — Il y a de fortes chances qu'ils n'aient pas survécu…Tout le quartier est sinistré, il y a de nombreuses victimes ! La jeune femme recule, en larmes. — Tu m'as dit, qu'ils devaient venir chez nous ! — Oui, mais je ne sais pas s'ils sont partis ! On interroge les voisins, mais personne ne les a vu partir. — On retourne à la maison, on va peut-être les y trouver ! On retourne à la cité. Les vieux ne sont pas là ! — Qu'allons-nous faire ? pleure Farida — Retournons chez eux… Ils rentrent dans la voiture quand le portable de Mohammed sonne. Il le prend et s'écrie. — C'est ta mère ! — Dieu soit loué ! Mohammed appuie sur la touche. — Où êtes vous ? — A la maison… Nous sommes coincés dans la cuisine… je crois que j'ai le pied cassé et ton père a reçu quelque chose sur la tête, il est sonné ! — Ne bougez pas nous arrivons ! Peu après, en prenant mille précautions on arrive à dégager les deux vieux. Depuis ce jour-là, ni Yamina ni Slimane ne quittent plus leur portable (à suivre...)